HAMUS (ἄγκιστρον)

  1. Hameçon fait de dimensions différentes, et avec la même forme et de même caractère que les nôtres (Plaut., Cic., Hor., Ov.)
  1. (ἄγκιστρον) Les Grecs donnaient le même nom à un crochet qui était au haut d'une bobine (πηνίον), autour de laquelle le fil, pour faire la trame en tissant, était enroulé (Plat. Rep. X, p.616,c) ; il en était probablement de même chez les Romains, quoiqu'on ne trouve le mot avec ce sens dans aucun des passages que nous ayons ; mais on voit parfaitement le crochet lui-même dans la gravure ci-jointe, représentant d'après une peinture de Pompéi la corbeille à ouvrage de Léda, qui contient deux bobines munies chacune d'un crochet de ce genre, et quatre pelotes de fil prêtes pour être enroulées sur une bobine.
  1. L'épine d'une ronce (Ov. Nux, 115) ; de là ce mot est appliqué au crochet de l'arme appelée harpe (Ov. Met. IV, 719) qu'on attribue à Persée et à Mercure : il ressemble exactement à l'épine d'une ronce, comme on le voit dans la figure ci-jointe, daprès une peinture de Pompéi, et montre d'une façon convaincante avec quelle impropriété le passage précité, ferrum curvo tenus abdidit hamo, est traduit habituellement : «Il enfonça son glaive jusqu'à la garde».
  1. Crochet ou épine de fer dont on assemblait plusieurs pour former une brosse ou un peigne, avec lesquels l'étoupe ou le lin brut était cardé et réduit en flocons égaux (Plin. H.N. XIX, 3).

  2. Le crochet ou l'anneau par lequel chaque plaque, dans une cotte de mailles flexible, était attachée à la plaque voisine, au lieu d'être cousue à un fond de toile (Virg. Aen. III, 467), comme on l'explique et le figure au mot Lorica.

  3. Instrument de chirurgie dont on n'a pu préciser la nature précise (Celsus, VII, 7, 15).

  4. Sorte de gâteau dont on ignore la nature (Apul. Met. X, p.219).