GALERUS et GALERUM (κυνέη)
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Bonnet fait de la peau des animaux, et sur lequel on
laissait la fourrure ; il était porté
par les paysans (Virg. Moret. 121) ; par les
chasseurs (Grat. Cyneg. 339) ; et par les
habitants du Latium, au lieu de casque (Virg.
Aen. VI, 688). La figure ci-jointe est
donné par Du Choul (Castramét.
p.100), d'après un monument romain.
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Bonnet de fourrure d'un caractère semblable,
mais fait de la peau d'une victime immolée
à l'autel, et surmonté d'une
pointe de bois d'olivier qu'entourait une
touffe de laine (Serv. ad Virg. Aen.
II, 683). Il était porté par les
pontifes (Apul. Apol. p.441), et par les Saliens (Juv. VIII,
208) ; la gravure ci-jointe en donne un specimen
d'après une médaille d'Antoine.
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Perruque de faux cheveux (Juv. VI, 120 ; Avian. Fab.
X), cousue à un cuir de manière à
d'adapter à la tête, comme on le fait encore
maintenant (Tertull. de Cult. Fem. ; Suet.
Otho, 12 ; cf Ovid. A.Am. III, 165). Plusieurs des
bustes de femmes, et même des statues
représetnant des personnages historiques,
conservées au Vatican et au Capitole, sont munies
d'une sorte de perruque mobile faite quelquefois d'un marbre
de couleur différente de celui du reste de la statue,
et qu'on pouvait enlever et changer à volonté.
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Le buste ci-joint, d'après une statue de Julia
Soemias, mère de l'empereur Héliogabale,
en offre un specimen. Toute la partie qui
représente les cheveux est mobile, à
l'exception des deux tresses sur les épaules,
qui sont sculptées dans le bloc. Quelques
antiquaires pensent que ces galeri
étaient destinés à
représenter des perruques et en concluent que
c'était la mode à Rome, à
l'époque où ces bustes furent
exécutés, pour les femmes de tout
âge, de raser leurs cheveux et de porter une
perruque artificielle.
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Mais il est plus raisonnable de reconnaître dans cette
singularité la frivolité des modes qui changent
tous les jours, et d'y voir un expédient auquel
recouraient les sculpteurs pour satisfaire la vanité de
leurs patrons qui, ne voulant pas voir leurs portraits avec une
coiffure qui n'était plus en vogue, pouvaient la changer,
suivant la vicissitude des modes, dans défigurer ou
mutiler la statue.