Epilogue de la révolte étudiante à l'université Polytechnique d'Athènes le 17 novembre 1973

Athènes au XXe siècle
La dictature des colonels et la résistance grecque


Pour conclure ce survol de l'histoire d'Athènes, nous allons nous arrêter un peu sur l’un de ces bâtiments néoclassiques et sur l’Université Polytechnique qu’il accueille, parce qu’elle a joué un rôle non négligeable dans l’histoire contemporaine.

L’université Polytechnique nationale d’Athènes (Εθνικό Μετσόβιο Πολυτεχνείο) a été fondée en 1836. Il s’agit d’un établissement d’enseignement supérieur de haut niveau formant des ingénieurs dans de nombreuses branches, architecture, mécanique, chimie, informatique, etc. Parmi ses étudiants célèbres, on trouve Giorgios de Chirico, le peintre qui a influencé les Surréalistes, Iannis Xenakis, un compositeur important de musique contemporaine, et Alexis Tsipras, dont vous avez peut-être entendu parler puisqu’il a été premier ministre de 2015 à 2019, pendant la crise violente qui a opposé la Grèce à l’Europe.

Mais l’université Polytechnique est aussi célèbre pour ses engagements politiques, un peu comme nos universités de Nanterre ou de la Sorbonne. Son nom est attaché à un soulèvement de trois jours qui s’est achevé dans le sang, du 14 au 17 novembre 1973.



1. D’abord une petite visite en vidéo du bâtiment principal, financé par Georges Averoff, le même mécène qui a financé aussi le stade panathénaïque dont nous avons parlé dans le dossier d’Hérode Atticus.



2. La dictature des colonels (1967-1974)

Une version romancée mais très efficace des circonstances de la prise du pouvoir des colonels : essayez de visionner l'intégralité de Z de Costa Gavras, avec Yves Montand.





3. 17 novembre 1973 - Répression de la révolte étudiante à Polytechnique




4. Mikis Theodorakis et la résistance à la dictature en chansons

Pour l’ambiance, voici le concert donné le 10 octobre 1974, après la chute des colonels, par Mikis Theodorakis, l’un des opposants à la dictature, avec ses amis eux aussi de retour d’exil. Toutes les chansons chantées successivement, autant par les chanteurs sur scène que par le public sur les gradins du stade, représentent pour les Grecs autant de célébrations de leur pays et de la liberté :




« Ne pleure pas la Grécité », un chant d'espoir pour le peuple grec (Ritsos / Theodorakis)