Visuel publicitaire du dossier spécial de la revue Romanamente, vol.25 (2022) sur la construction de la via Balba
Bien avant la prise du pouvoir par Mussolini, l'Italie
a rêvé d'un retour de Rome en Libye.
Fouilles archéologiques à partir de 1910,
expédition militaire en 1911 donnent le signal ;
mais c'est évidemment avec l'avènement du
fascisme que la propagande officielle impose
l'idée d'une colonisation. |
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Au fronton de cet arc figurent les vers d'Horace
(Carmen saeculare 9) :
ALME SOL POSSIS
NIHIL VRBE ROMA
VISERE MAIVS
«Soleil nourricier, puisses-tu ne rien voir de plus grand que la ville de Rome !»
Au dessus de l'arc, sous le fronton, sont placées deux statues de bronze représentant les deux frères Philènes. Deux bas-reliefs du sculpteur Ruggeri Quirino situés en vis-à-vis, à l'intérieur de l'arc, représentent les travaux des Italiens et des Libyens, et la rencontre de Mussolini avec le roi Victor-Emmanuel III.
Pendant la deuxième Guerre mondiale, connu par les forces alliées sous le nom de Marble Arch, et par les Allemands sous le nom de Arco Philaenorum, il se trouve au centre de la guerre du désert, et sa base aérienne constitue un point obligatoire de ralliement.
Après la prise du pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969 et le départ forcé des derniers colons italiens, l'arc de Mussolini constitue un symbole colonialiste qu'il faut détruire. C'est chose faite à la dynamite en 1973. En 2005, date de notre visite sur les lieux, il ne restait plus de cet arc que les deux statues de bronze et quelques fragments de bas-reliefs, abandonnés sur le sol en plein champ. Depuis les événements de 2011, la situation politique est devenue très confuse, et les vestiges archéologiques ou historiques, antiques ou pas, sont en danger. Une alerte a été lancée en particulier sur les deux statues de bronze des Philènes. Mais il semble (un internaute pourrait-il nous le confirmer ?) que ces restes soient à présent mis à l'abri dans le petit musée de Medinat Sultan. |
Les statues des frères Philènes
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Les bas-reliefs
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L'arc est placé sous les auspices de la louve, des
aigles romaines et de la Victoire. Ces bas-reliefs, empruntant certains
éléments de leur iconographie à la colonne
Trajane, célèbrent la nouvelle mission
civilisatrice de l'Italie.
Dès le 29 novembre 1911, après le débarquement des troupes italiennes en Afrique, Giovanni Pascoli avait célébré, dans son discours La grande Proletaria si è mossa, le retour des aigles romaines sur le sol libyen : Nessun'altra nazione, delle più ricche, delle più grandi, è mai riuscita a compiere un simile sforzo. Che dico sforzo ? Tutto è sembrato cosl agevole, senza urto e senza attrito di sorta ! Una lunghissima costa era in pochi giorni, nei suoi punti principali, saldamente occupata. Due eserciti vi campeggiano in armi. O Tripoli, o Berenike, o Leptis Magna (non hanno diritto di porre il nome quelli che hanno disertato o distrutta la casa !), voi rivedete, dopo tanti secoli, i coloni dorici e le legioni romane ! Guardate in alto : vi sono anche le aquile !
Rencontre de Mussolini et du roi Victor-Emmanuel III
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Travaux des Italiens et des Libyens
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Le discours de Mussolini
Le 5 mai 1936, Mussolini avait prononcé un discours annonçant au peuple italien
l'occupation de l'Ethiopie. Quelques lignes de la
péroraison de ce discours figuraient sur l'arco dei
Fileni. Il n'en reste plus aujourd'hui qu'un fragment...
UNA TAPPA DEL NOSTRO CAMMINO È RAGGIUNTA. CONTINUIAMO
A
MARCIARE NELLA PACE PER I COMPITI CHE CI ASPETTANO
DOMANI E CHE PROTEGGEREMO CON IL NUOSTRO CORAGGIO
CON LA NOSTRA FEDE CON LA NOSTRA VOLONTÀ.
Benito Mussolini, 5 mai XIV de l'ère fasciste.
© Agnès Vinas pour toutes les photographies en couleur de cette page, prises in situ.