13. Il était grand et bien fait. Mais l'âge l'ayant à la fin courbé, il portait, pour se tenir droit en marchant, une espèce de corps fait de tablettes de tilleul. Dans sa vieillesse, il prenait, avant de recevoir ceux qui venaient le saluer, un peu de pain sec pour soutenir ses forces. Sa voix, quoique un peu rauque, était sonore et même agréable. Le sénat le mit au rang des dieux, de concert avec tous les citoyens, qui louaient à l'envi sa piété filiale, sa clémence, son esprit, et la pureté de ses moeurs. On lui décerna aussi tous les honneurs accordés jusque là aux meilleurs princes. Il eut un flamine, des jeux dans le cirque, un temple, et des prêtres appelés Antoniniens. De tous les empereurs, il fut le seul qui, autant que cela put dépendre de lui, vécut sans répandre ni le sang des citoyens ni celui des ennemis ; et on peut avec raison le comparer à Numa, dont il eut le bonheur, la piété, la tranquillité sur le trône, et les honneurs après sa mort. | © Agnès Vinas |
Les Empereurs et Césars du IIe siècle dans l'Histoire Auguste
Hadrien (117-138), biographie d'Aelius Spartianus Aelius Verus (adopté par Hadrien en 136, mort en 138), biographie d'Aelius Spartianus Antonin le Pieux (138-161), biographie de Julius Capitolinus Marc-Aurèle (161-180), biographie de Julius Capitolinus Lucius Verus (161-169), biographie de Julius Capitolinus Avidius Cassius (empereur autoproclamé en 175), biographie de Vulcatius Gallicanus Commode (180-192), biographie d'Aelius Lampridius |