Outre les deux textes narratifs du Livre des Faits et de la Chronique de Bernat Desclot, il faut lire, pour comprendre la conquête de Majorque, les textes suivants :

1/ Des extraits (peu nombreux) de chroniqueurs arabes ayant évoqué ce qui constitue pour eux le désastre de Majorque : on compte parmi eux al-Himyarî, al-Maqqarî, et des biographes comme Ibn al-Abb&acircr et Ibn al-Malik al-Marrâkushî.

2/ Des extraits de la Chronique latine de Pere Marsili (1313), un frère dominicain chargé par Jaume II d'Aragon de transcrire en latin le Livre des Faits de Jaume Ier ; en certains endroits, le dominicain prend des libertés intéressantes avec l'original...

3/ Deux paragraphes de la Chronique de Ramon Muntaner : écrite entre 1325 et 1336, elle est consacrée essentiellement à l'évocation des aventures catalanes en Méditerranée au début du XIV° siècle ; mais deux paragraphes euphoriques évoquent la conquête de Majorque.

4/ De nombreux actes officiels nous sont parvenus de cette époque : promesses de répartitions, actes de franchises, traités, etc. Ils nous permettent de comprendre quels sont les arrière-plans économiques et juridiques de cette entreprise, que les chroniques éludent le plus souvent.

ms du Livre des Rois

© Arxiu del Regne de Mallorca

Il faut ajouter à ces textes des documents iconographiques de première importance, datés de la fin du XIII° siècle : les fresques du salon du Tinell au Palau Reial Major de Barcelone, celles du palais Caldes conservées aujourd'hui au Musée National d'Art de Catalogne, et dans une moindre mesure la fresque du cavalier de la bibliothèque Balmes de Barcelone.


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