Salle Louis Companyo
Vitrine 7.7 - Vitrine centrale*

© Agnès Vinas

Albatros hurleur, ou grand albatros, Diomedea exulans, Procellariiforme. Avec une envergure de plus de 3 m. c’est le plus grand des albatros. Grâce aux tendons qui bloquent les articulations de ses ailes, il économise son énergie et peut donc planer constamment. Il est ainsi capable de voyager fort loin : un individu aurait parcouru 6000 km en 12 jours. Ses atterrissages sont problématiques et, à terre, ses déplacements sont très gauches. Il se nourrit essentiellement de céphalopodes, de poissons, de crustacés, de charognes ou de déchets de pêche.
L’albatros hurleur fréquente le Sud des océans Atlantique, Indien et Pacifique, ainsi que l’océan Austral, entre les 60e et 30e degré de latitude sud. Résolument hauturier, il ne passe que 5 % de sa vie à terre et uniquement pour la reproduction. Il niche sur de nombreuses îles sub-antarctiques. Sa longévité est d’une quarantaine d’années. La plupart de ses populations sont en net déclin. L’Albatros hurleur est sérieusement menacé par la pêche à la palangre, comme beaucoup d’espèces d’oiseaux marins dans les océans du Sud.

Pétrel de Hall, Macronectes halli, Procellariiforme. Se nourrit surtout de charognes. Pour se défendre, il peut cracher une huile nauséabonde à plus de 1,5 m. Surpris au sol, il essaie de décoller en courant pour prendre de l’élan et panique véritablement en l’absence de vent.

© Agnès Vinas

Albatros à tête grise, Thalassarche chrysostoma, Procellariiforme. Se nourrit de poissons, de céphalopodes, de crustacés et fortuitement de déchets de poissons. Il fréquente tous les océans de l’hémisphère Sud mais se reproduit sur des îles sub-Antarctiques. Sa population est en net déclin.

Coquette magnifique - © Agnès Vinas

Coquette magnifique, ou oiseau mouche magnifique Lophornis magnificus, Apodiforme. C’est un des nombreux colibris de la forêt brésilienne. Cette espèce est menacée.


Charonia variegata, triton dentelé ou conque, Gastéropode, Prosobranche, Ranellidé. Zone Caraïbe et Méditerranée orientale.

Cymbium sp., Gastéropode, Prosobranche, Volutidé. « Yet » en wolof, au Sénégal où il rentre dans la composition de certains plats malgré son parfum très fort qui lui vaut le surnom de camembert de mer.

Syrinx aruanus, trompette australienne, Gastropode, Coenogastropode, Turbinellidé. C’est le plus grand de tout les gastéropodes du monde sa coquille peut dépasser les 80 cm. Les populations du pacifique l’utilisaient comme récipient pour transporter de l’eau.

Melo sp. Gastéropode, Prosobranche, Volutidé. Océans Indien et Pacifique. Sert d’écope aux pêcheurs traditionnels.

Lambis lambis, sept doigts ou ptérocère commun, Gastropode, Néotaenioglosse, Strombidé. C’est l’un des strombes les plus communs. Il est régulièrement consommé dans la cuisine des îles ce qui met sa population en danger.

Turbo marmoratus, Gastropode, Vétigastropode, Turbinidé. Ressemble à un bigorneau géant. Les trois larges bandes des spires, ornées de tubercules saillants, formant un drapé lui valant le nom de turban vert. Il était la principale de l’industrie du bouton de nacre.

Cassis sp., Gastropode, Coenogastropode, Cassidé. Les casques comprennent plusieurs espèces distribuées dans toutes les mers. Ils vivent sur les fonds sableux et se nourrissent d’échinodermes qu’ils paralysent par un jet de liquide salivaire contenant une neurotoxine. La coquille est utilisée depuis l’antiquité pour faire des camées ornant les bijoux.

Cassis madagascariensis, casque impérial. Gastropode, Coenogastropode, Cassidé. En dépit de son appellation il se répartit en Atlantique centre ouest.

Trochus niloticus du latin trochus = toupie. Troque nacrier, Gastropode, Archeogastropode, Trochidé. On le trouve rarement en pleine maturité car il est exploité par l’industrie « boutonnière » ; en outre sa chair est recherchée surtout fumée !

© Agnès Vinas

Totems du Vanuatu. Représentations masculine et féminine sculptées dans des stipes de fougères arborescentes.

Clichés Casanovas, Miquel, Mary et Vincent

© Robert Bourgat


* Les oiseaux exposés ici font partie du don E. Boluix

E. Boluix (Argelès 1808 – Perpignan 1887). Officier de marine, il participa avec la flotte du Pacifique de l’amiral Dupetit-Thouars à deux campagnes dans les mers du Sud qu’il mit à profit pour réunir d’importantes séries d’animaux exotiques données à la SASL pour exposition. Le premier don parvenu en 1837 était le plus abondant. Il comportait plus de 200 oiseaux des albatros aux oiseaux-mouches, accompagnés de singes, de serpents, de quadrupèdes, de 200 papillons et de 700 autres insectes. Faute de moyens, la SASL ne put les exposer. Déçu, E. Boluix expédia au cabinet de Montpellier sa collection de reptiles. Par la suite, la municipalité de Perpignan prit en charge la création du Muséum. Alors, en 1841 il fit une seconde donation quantitativement moins importante mais plus ciblée comprenant des oiseaux rares et des échantillons minéralogiques. Retraité, il s’engagea dans l’action politique qui l’a mené au Conseil Municipal de Perpignan et, en 1885, à la Présidence du Conseil Général des Pyrénées-Orientales.