Le mythe de Cléopâtre en littérature
Bas-relief de Cléopâtre et Césarion - Face arrière du temple d'Hathor à Denderah
Cette reine d’Egypte, aussi habile séductrice que fin stratège politique, lutta pour sauvegarder une civilisation millénaire à laquelle elle était très attachée. Née en 69 avant J.C, montée sur le trône à l’âge de 18 ans, en 51 av J.C, elle s’efforça par tous les moyens de préserver l’indépendance de son royaume face à Rome. Pour arriver à ses fins, elle n’hésita ni à faire assassiner ses opposants ou ennemis ni à devenir la maîtresse des deux Romains les plus puissants de son époque. D’une intelligence brillante et d’une culture raffinée, maîtrisant plusieurs langues, elle charmait par sa conversation, sa curiosité d’esprit plus que par son physique. Son ambition et son indépendance d’esprit ne pouvaient que déplaire à beaucoup de ses contemporains. A une époque où la femme grecque était presque toujours confinée dans ses appartements, Cléopâtre occupant le terrain politique était une injure voire un blasphème face aux codes sociaux de l’époque, grecs ou romains. Vaincue par Octave, futur empereur de Rome, elle se donna la mort en 30 avant JC en se faisant piquer par un serpent. Elle entra aussitôt dans la légende et dans le monde de la littérature, au même titre qu’Alexandre Le Grand ou Jules César. Depuis l’époque antique, le personnage et sa légende se sont modifiés et adaptés à tous les styles, toutes les époques et à tous les arts. Que ce soit pendant la période antique, la Renaissance ou au XIXe siècle, tous les écrivains ont inventé ou redécouvert une nouvelle Cléopâtre. C’est donc au travers de ces différentes périodes que nous allons tenter de comprendre la vision qu’avaient les écrivains et les poètes de la dernière reine grecque d’Egypte. Cléopâtre est comme un diamant, elle est mystérieuse, à plusieurs facettes, froide et tranchante, mais précieuse et unique, et différente des autres femmes.
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Anaïs J., 205