Chapitre 6 - Le Vieux-Caire - Rhodah - La mosquée d'Amrou
Les derviches hurleurs

Le Vieux-Caire mérite une visite à part. Il est situé sur le bord du Nil, à une demi-lieue environ de la capitale actuelle. Sa fondation remonte aux temps de la conquête arabe (641). Amrou, maître de l'Egypte, qui avait perdu depuis longtemps déjà sa vieille capitale Memphis, voulut lui en donner une nouvelle. Il la bâtit sur le lieu où il avait campé, et la nomma Fostat, c'est-à-dire la Tente. Une légende gracieuse raconte que, pendant qu'il assiégeait une forteresse romaine appelée Babylone d'Egypte et située en ce lieu même, une colombe fit son nid sur la tente du terrible conquérant, et que celui-ci défendit qu'on levât sa tente, pour ne point déranger l'innocente couvée : de là le nom de la ville nouvelle. Le Caire actuel fut fondé, trois siècles plus tard, par le premier calife fatimite. Moëz : son nom, Cahira, veut dire la Victorieuse.

On va au Vieux-Caire par une belle avenue, plantée de grands arbres, bordée de jardins et de champs de cannes à sucre. Plusieurs de ces champs ont pour clôture des haies de gigantesques cactus : il y en a qui s'élèvent jusqu'à quinze ou vingt pieds.

La route est soigneusement entretenue et arrosée. Le système d'arrosement employé partout aux environs de la ville est très simple et très primitif. Au bord de la route est ménagé un petit canal, où passe un courant d'eau continuel, alimenté par des roues à chapelet qui puisent ou dans le Nil ou dans les grands canaux communiquant avec le Nil. Ces eaux servent à arroser pendant l'été les arbres. Pour arroser la route, des hommes qui portent une outre de peau de bouc suspendue derrière le dos vont remplir celte outre au canal : ils se promènent ensuite sur la route, tenant serré avec la main l'orifice de l'outre, et l'ouvrant et le fermant alternativement de façon à lancer devant eux un jet d'eau demi-circulaire. Les rues du Caire sont arrosées de la même manière, avec l'eau que fournissent ses abondantes fontaines.

Bien que situé sur le bord du fleuve, le Vieux-Caire est une ville à peu près morte : toute la vie, tout le commerce se sont concentrés à Boulaq, qui est le vrai port du Caire et qui n'est situé qu'à une distance moitié moindre de cette capitale. Ce qu'on vient voir ici, ce n'est pas la ville, c'est une ruine, la vieille mosquée d'Amrou. Elle est complètement abandonnée. C'est le plus ancien monument religieux que le mahométisme ait élevé en Egypte : comme le Vieux-Caire lui-même, elle date, le nom de son fondateur le dit, de la conquête. Elle se compose d'une vaste cour découverte ; au milieu est une fontaine ; tout autour, une sorte de cloître ; au fond, une partie couverte formée par sept rangs de colonnes. Le nombre de ces colonnes est de trois cent soixante-dix ; elles sont toutes en marbre ou en granit, et ont été enlevées pour la plupart à des monuments gréco-romains. Des chapiteaux de formes très variées, et surtout quelques-uns représentant des feuillages sculptés avec une perfection rare, sont dignes d'attention. Cette forêt de colonnes est d'ailleurs d'un très bel effet.

On visite encore, au Vieux-Caire, une petite et pauvre église, dédiée à saint Sergius, et desservie par des Coptes. Elle a de vieilles peintures grecques. Sous l'autel est une crypte ; c'était, selon la tradition, une grotte où la sainte Famille trouva asile pendant son séjour en Egypte.

En face du Vieux-Caire est l'île de Rhodah. Ce nom veut dire jardin, et l'île, en effet, est un jardin charmant, rempli d'arbres de l'Inde et des tropiques. A la pointe, un palais a été bâti : de ses terrasses on a une vue magnifique sur le fleuve et la ville lointaine. Près de là on voit le nilomètre : c'est une colonne graduée qui sert, comme on sait, à mesurer la hauteur de l'inondation ; elle est placée au milieu d'une large citerne carrée, où Ton descend par un petit escalier. Ce nilomètre ne date que des Arabes, et du IXe siècle ; mais les anciens Egyptiens en avaient élevé bien des siècles auparavant.

L'île de Rhodah fut de tout temps célèbre comme un lieu de plaisir. Il en est parlé en ce sens dans les Mille et une Nuits. Une légende populaire en fait le théâtre des amours d'Antoine et de Cléopàtre. Une tradition religieuse veut aussi que ce soit à la pointe de l'île que se soit arrêté le berceau qui portait Moïse, quand la fille du Pharaon le recueillit sur les eaux.

Nous ne rentrons pas dans le Caire par le même chemin : un sentier poudreux qui passe au travers d'une plaine couverte de monceaux de ruines et de débris, où errent des chiens affamés et sur lesquels planent de grands vautours, nous ramène dans les faubourgs situés au pied de la citadelle. De là, pour regagner l'Ezbekieh, nous avons à traverser toute la vieille ville, tout le massif des quartiers arabes. Sauf quelques rues marchandes et assez animées, tout dans cette partie du Caire est silence et solitude. C'est là un des caractères et des contrastes singuliers de cette ville : au sortir de la foule, du tapage, de l'encombrement de certaines rues, vous tombez tout d'un coup dans des rues désertes, muettes et qu'on dirait inhabitées. Toutes ces maisons hermétiquement closes, avec leurs fenêtres grillées, avec leurs portes basses et massives comme des portes de prison, auraient même quelque chose de sinistre, n'était ce soleil éblouissant qui, malgré les toiles, les nattes, les balcons entrecroisés, jette une teinte chaude et gaie sur les murailles grises.

Nous eûmes cette fois la sensation inverse : après avoir cheminé longtemps à travers un labyrinthe de ruelles obscures et silencieuses, nous débouchâmes brusquement dans les grandes rues qui avoisinent les bazars et le Mousky, et nous tombâmes comme d'un saut au milieu de ce tourbillon humain qui les parcourt sans cesse : c'est un chan-gement de décoration à vue, et la surprise est toujours extrême. J'avoue du reste que, la dixième fois comme la première, j'ai toujours été étonné, ahuri de cette agitation et de ce bruit qui remplissent les grandes rues du Caire, et auxquels rien ne ressemble dans nos villes d'Occident les plus populeuses. Nous avons le mouvement des affaires, quelquefois raffluence des promeneurs, quelquefois la foule des fêtes populaires : mais notre activité est morose et silencieuse ; nos joies mêmes sont sans gaieté et sans expansion. Chez les Arabes, rien ne se fait qu'avec des cris, avec des chants : travail ou plaisir, c'est toujours une profusion de gestes, une abondance et une volubilité de paroles inexprimables.

Mais si vous voulez, à côté de cette turbulence de la rue, admirer la gravité orientale et la majesté turque, regardez dans ces petites boutiques, semblables à des cellules carrées, et qui sont, côte à côte, rangées sur chaque face de la rue. A l'un des angles est assis le marchand, les jambes croisées, sur une natte ou un tapis. Immobile, les yeux à demi clos, il fume silencieusement sa pipe au long tuyau de cerisier, ou dévide son chapelet à gros grains. Si, d'aventure, vous vous adressez à lui pour acheter quelque objet de son commerce, gravement, lentement, et d'un air ennuyé, il se lèvera sans dire un mot, et se mettra, toujours sans se presser, en devoir de chercher ce que vous demandez. Jamais une de ces paroles engageantes, de ces offres de services, encore moins de ces vanteries que prodigue le marchand européen. Lui, vous avez l'air de le déranger ; il vous reçoit comme un importun qui trouble sa méditation ou sa prière ; en vous vendant, il a l'air de vous rendre service. On entend bien du reste que je ne parle pas ici des marchands juifs, syriens ou grecs, qui ont de tout autres allures et sont très actifs et très déliés. Au surplus, tout grave, tout silencieux qu'il est, le marchand turc n'en est pas moins disposé à tromper l'Européen et à surfaire sa marchandise : avec lui comme avec les autres, il est bon d'être sur ses gardes. Si vous voulez avoir de meilleures conditions, allez le trouver le matin, de bonne heure : pour commencer sa journée sous de favorables auspices, il ne vous fera, si vous êtes son premier acheteur, payer la marchandise que ce qu'elle vaut.

Comme nous passions dans le Mousky, nous entendons tout à coup, au milieu du bruit général, un cri plus perçant et plus singulier que les autres. On eût dit du gloussement d'une poule appelant ses poussins, ou du glouglou d'un dindon effrayé, mais dans un ton suraigu. Ce cri était poussé par des femmes marchant à côté et en avant d'une voiture où se trouvaient d'autres femmes richement vêtues. On nous dit que c'était un mariage, et que ce cortège conduisait la fiancée chez son époux. Ce gloussement étrange, appelé en arabe zagarit, et qui se produit en agitant vive-ment la langue dans la bouche entr'ouverte, est un signe de réjouissance qui se fait entendre dans toutes les fêtes de famille, comme le mariage, la circoncision, et dans les fêtes religieuses. Je crois même qu'aux funérailles il est pareillement en usage, mais alors avec un accent propre à exprimer la douleur.

Au retour de nos courses dans la ville et aux environs, nous nous asseyons d'ordinaire sous les beaux ombrages de la place de l'Ezbekieh ; et, en attendant l'heure du dîner, nous prenons le café devant ces baraques dont j'ai parlé et qui bordent la promenade. Les cafés d'Orient ne ressemblent guère aux nôtres. Ce ne sont, je parle surtout de ceux qu'on voit dans l'intérieur de la ville, que de petites boutiques, sombres, étroites, enfumées, au fond desquelles est installé le cafetier avec ses fourneaux. Généralement le bas peuple seul les fréquente. On s'assied, au-devant, sur des bancs de bois ou de pierre ; et là vous pouvez voir, graves et silencieux, des Turcs qui fument pendant de longues heures, savourant de temps en temps une tasse de café. C'est le spectacle de l'indolence, et, si l'on veut, de l'apathie orientale : mais j'aime mieux cela que le désordre et les rixes, les chants grossiers et la débauche brutale dont nos cafés et nos cabarets populaires sont trop souvent le théâtre. Ici, du moins, la dignité humaine ne subit pas cette affligeante dégradation de l'ivresse que causent les liqueurs fermentées.

C'est, à mon avis, un breuvage délicieux, que le café tel que le boivent les Orientaux ; et je le déclare pour ma part bien supérieur au nôtre. Ils le font tout simplement en infusion et à vase ouvert. Fait de la sorte, c'est une liqueur légère, blonde, transparente, doucement parfumée, à la fois agréable et salubre, très tonique et admirablement convenable aux climats chauds : vous pouvez en prendre vingt tasses par jour sans inconvénient. En Europe, nous avons fait de notre café un breuvage noir, acre, irritant, qui exaspère l'estomac et enflamme le cerveau, quand nous ne le gâtons pas en y mêlant des flots de lait.

Le lendemain de notre course au Vieux-Caire se trouvait être un vendredi. C'est le jour où chaque semaine, les derviches hurleurs, qui ont un couvent sur la route même du Vieux-Caire, se livrent à leurs exercices religieux en présence des fidèles et des curieux admis à ce spectacle édifiant. A défaut de derviches tourneurs, - il n'y en a point au Caire, - nous voulûmes du moins voir, ou plutôt entendre ceux-ci.

Un peu avant deux heures, qui est l'heure dite, nous étions rendus au couvent, dont l'apparence est fort modeste. On nous introduisit dans une cour plantée de grands arbres, et autour de laquelle sont disposés de larges bancs en pierre, revêtus de nattes et formant divan. La réunion était déjà nombreuse. Outre plusieurs Européens, il y avait vingt à trente Turcs et Arabes, assis sur les divans, fumant la pipe ou le narguilé, quelques-uns récitant leur chapelet, d'autres, qui semblaient des soldats, occupés pacifiquement à tricoter.

On nous donna des chaises, et, quelques instants après, on nous offrit le café. Le service était fait par des domestiques du couvent, derviches eux-mêmes, ou du moins convers, comme j'eus lieu de le voir plus tard. Ces serviteurs avaient bien les plus étranges figures qui se puissent imaginer, l'un d'eux surtout : de grands cheveux couleur de filasse, qui lui tombaient en mèches effiloquées sur les épaules et jusqu'au milieu du dos ; sur la tête, une sorte de bonnet persan, haut et pointu, garni tout alentour d'un bourrelet de fourrure ; une figure longue, imberbe, hébétée ; le regard terne, l'oeil éteint, la bouche entr'ouverte : une vraie physionomie de crétin ou d'idiot. Ce personnage long, maigre, fluet, était vêtu d'une espèce de sarrau en indienne rayée de rouge et de jaune, qui descendait jusqu'aux talons et que serrait une ceinture à la taille : il s'en allait d'un pas d'automate, traînant ses babouches sur les dalles de la cour, et offrant d'un air solennel le café ou la pipe aux assistants.

Après une demi-heure d'attente, nous fûmes introduits dans une vaste salle en hémicycle, voûtée, les murailles complètement nues ; on nous fit asseoir au fond, dans la partie circulaire. En face de nous, dans la muraille formant le diamètre de l'hémicycle, s'ouvrait la niche de la kébla, orientée, comme dans toutes les mosquées, du côté de la Mekke. Le chef des derviches était assis, les jambes croisées, sur un tapis au-devant de la niche : c'était un homme jeune encore, d'une belle et grave figure, barbe noire, turban blanc, robe noire. Devant lui, en demi-cercle, et accroupis de même sur des nattes, étaient rangés les derviches et tous ceux qui devaient prendre part à la cérémonie. Je remarquai alors parmi ceux-ci plusieurs des personnages que j'avais vus dans la cour, attendant comme nous que la salle fût ouverte : c'étaient apparemment ou des membres libres de l'association, ou des fidèles qui venaient, par zôle pieux, se joindre aux exercices des derviches. Les serviteurs qui nous avaient offert le café prirent place aussi dans le demi-cercle. Deux ou trois vieux musulmans, à barbe grise, et qui paraissaient être des dignitaires de l'ordre, arrivèrent successivement, et prirent les places d'honneur, qui étaient les premières à la gauche du chef. En levant les yeux, j'aperçus des fenêtres grillées, pratiquées dans la muraille qui nous faisait face, et à travers les grillages il me sembla voir des visages curieux qui devaient appartenir à des femmes.

Au moment où nous étions entrés, les prières étaient commencées. Sous la direction du chef, qui marquait le rythme par des balancements de la tête et du corps, chaque assistant récitait avec lui une sorte de rosaire. Cela continua quelque temps, jusqu'à ce que tout le monde fût arrivé. Puis le chef se leva ; tous les assistants se levèrent aussi, et commencèrent par se débarrasser de leurs manteaux, châles ou burnous, et par mettre bas leurs bonnets et leurs turbans. Une musique aigre et stridente, une musique turque, pour tout dire se fit entendre. Les musiciens étaient à droite du chef : l'orchestre se composait d'un fifre ou espèce de flûte de bambou, et de divers tambours ou tam-tam. Us exécutaient un air monotone, dont la cadence toujours la même rappelait l'air sur lequel les bateleurs de nos foires faisaient jadis danser les ours.

Alors, et comme sous l'impulsion musicale, tous les assistants, rangés debout, côte à côte, commencèrent d'un mou-vement lent l'exercice pieux qui est l'objet de la cérémonie. Chaque fidèle, immobile à sa place, les bras pendants, jette le corps en avant de façon à abaisser la tôte jusqu'au niveau des genoux, puis se relève en rejetant les épaules et la tête en arrière ; c'est au moment où il se redresse ainsi en se renversant violemment, que chacun d'eux fait entendre un cri rauque, une sorte de gémissement âpre et sourd qui semble sortir du fond des entrailles. Cette espèce de hurlement a quelque chose de sauvage et d'effrayant : on dirait un rugissement de bête fauve plutôt qu'un accent de la voix humaine.

J'ai dit qu'il n'y avait pas au Caire de derviches tourneurs. Nous en vîmes cependant deux qui, à ce moment, s'introduisirent dans le demi-cercle, et coiffés de longs bonnets pointus, le corps droit, la tête fixe, les bras tendus horizontalement, commencèrent à pivoter sur eux-mêmes avec la régularité d'une mécanique. Mais à coup sûr ceux-là n'étaient pas du même ordre que les célèbres derviches de Constantinople, qui tournent, dit-on, jusqu'à perdre haleine et à tomber étourdis. Durant une heure environ, ils continuèrent de tourner avec la même régularité, mais aussi avec la même lenteur et la même solennité monotone.

Nos derviches hurleurs, au contraire, n'y épargnaient pas leur peine. Le mouvement de tangage, réglé par l'orchestre, va peu à peu s'accélérant. Le chef, resté à sa place, marque la mesure en frappant dans ses mains, et en imprimant de temps on temps à son corps les mêmes oscillations. A mesure que le mouvement s'accélère, les hurlements deviennent aussi plus pressés, plus âpres, plus profonds.

Bientôt toutes les poitrines sont haletantes, tous les fronts sont ruisselants de sueur ; les genoux des malheureux patients fléchissent sous ces efforts violents et répétés ; leurs longs cheveux battent la terre, ou se collent sur leur visage humide. Une fatigue atroce semble ployer tous les corps.

Mais la musique infernale redouble de bruit et précipite la cadence. Le chef et les grands dignitaires placés à sa gauche quittent alors leur place, et à tour de rôle s'avançant dans le demi-cercle, marquant la mesure avec les mains et avec le corps, allant de l'un à l'autre, les excitent et les encouragent. Une sorte d'ivresse frénétique semble s'être emparée d'eux, et l'exaltation nerveuse les soutient seule dans l'épuisement visible des forces physiques. Enfin, à un signe du chef, la musique cesse ; le mouvement furieux de balancement s'arrête : le supplice est fini.

La plupart des acteurs de cette atroce cérémonie tombent anéantis sur leur natte. Mais il arrive que quelques-uns, doués d'une organisation plus sensible ou arrivés à un plus haut degré d'irritation nerveuse, ne peuvent plus, même après le signal, s'arrêter, et, comme un pendule trop fortement lancé, continuent malgré eux à suivre cet affreux balancement, entrecoupé de hoquets convulsifs. C'est comme une trépidation spasmodique et involontaire qui les secoue d'avant en arrière et d'arrière en avant, et qui se prolonge parfois assez longtemps. Leurs confrères sont obligés de les saisir à bras le corps pour arrêter ce mouvement automatique. J'en ai vu un qui se serait brisé la tête contre les murs si deux hommes, en y employant toute leur force, n'étaient parvenus à le maîtriser.

Ce spectacle est horrible, et j'avoue qu'à ce dernier acte de la cérémonie le coeur me manqua tout à fait. Une jeune Anglaise, qui était venue avec nous, faillit se trouver mal. Nous sortîmes en hâte, et ce ne fut pas sans quoique volupté que je retrouvai à la porte l'air pur et la splendeur du ciel : j'étais comme un homme qui s'éveille après un cauchemar.


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