L'arc de triomphe qui signalait l'entrée de la ville de Glanum a été édifié à la fin du règne d'Auguste ou au début de celui de Tibère, à proximité du « mausolée » des Julii qui lui est antérieur d'une cinquantaine d'années.

Les deux monuments s'opposent pourtant par leurs destinations (privée pour le « mausolée », publique pour l'arc de triomphe), et plus encore par leur esprit : alors que le « mausolée » célèbre l'accession à la citoyenneté romaine d'une famille locale assimilée, l'arc au contraire évoque la conquête de la Gaule par la contrainte, comme peuvent le faire, de la même manière, les arcs d'Orange ou de Carpentras.

© Agnès Vinas

La forme actuelle de l'arc de triomphe ne donne qu'une faible idée de la majesté qu'il pouvait avoir dans l'antiquité : toute la partie supérieure a disparu, et l'ensemble, protégé à la fin du XVIIIe siècle par une couverture de dalles, présente aujourd'hui une double pente sans aucun rapport avec les volumes romains.