PENNA
- Penne, grosse plume des ailes et de la queue, par opposition à pluma, petite plume comme celles qui couvraient tout le corps de l'oiseau (Columell. VIII, 2, 10). Cette espèce de plume servait à différents usages : la plume tout entière, à balayer et à épousseter les coins, les creux où la main ne pouvait pénétrer (Pallad. Nov. VIII, 1); la partie cornée, à faire des cure-dents (Marc. XIV, 22); l'extrémité garnie de barbes, à faire à la flèche (0v. Met. VI, 258) une aile (ala), qui en maintenait la pointe droite et la dirigeait en l'air. Voyez sagitta.
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Beckmann indique le cinquième siècle comme celui
où se répandit l'usage des plumes (History of
Inventions, t. I, p. 408. Londres, 1846) ; mais il ne
connaît qu'une seule oeuvre d'art où elle figure,
la statue de marbre de la déesse Egérie
(Gronovius, Thesaur. Antiq. Gr. 2, n. 28), à
laquelle il regarde comme probable que la plume a
été ajoutée par une main moderne. Admettant
comme un fait ce qu'il ne peut donner que comme une
hypothèse, il restera à dire comment l'on explique
les deux spécimens cités plus haut ; et comme
l'objet en question se rencontre sur chacune de ces deux
colonnes environ à la moitié de leur hauteur,
c'est-à-dire à près de vingt mètres
au-dessus du sol, ce serait folie de s'imaginer qu'on ait jamais
élevé, pour faire cette insignifiante addition, un
échafaud de cette hauteur. Il est donc évident
qu'au moins dès le commencement du second siècle,
à l'époque où fut élevée la
colonne Trajane, ou se servait de plumes pour écrire ;
mais elles ont bien pu ne se répandre et ne devenir d'un
usage très général que beaucoup plus tard.
Illustration complémentaire |
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La Victoire inscrit sur un bouclier les victoires de Trajan
Dessin de Payraud, |