CAVEA
- Cage ou tanière artificielle pour les bêtes féroces, faite de barres de bois ou de fer (Hor. A.P. 473), dans laquelle on les transportait de place en place (Claud. Cons. Stilich. II, 322-5) ; on les exposait à la vue du public comme dans une ménagerie (Plin. H.N. VIII, 25), et on les amenait quelquefois dans l'arène d'un amphithéâtre pour être lâchées sur les victimes condamnées à combattre avec elles. Leur attaque était alors plus impétueuse que si on les avait fait passer d'une tanière souterraine à l'éclat subit du jour (Vopisc. Prob. 19).
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- Poulailler, ou cage dans laquelle on gardait les poulets sacrés pour les porter à l'endroit où l'on prenait les auspices en observant la manière dont ils mangeaient (Cic. N.D. II, 3 ; id. Div. II, 33). La gravuree représente une de ces cages avec les poulets qui mangent et la poignée qui servait à la transporter, d'après un bas-relief romain.
- Poétiquement, ruche (Virg. Georg. IV, 58).
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Châssis en forme de cône, fait de lattes ou
d'osier, dont se servaient les foulons et les teinturiers
pour essuyer, sécher et blanchir l'étoffe
(Apul. Met. IX, p. 193). On plaçait ce
châssis sur un réchaud ou sur un pot contenant
du soufre allumé, qui, comme on le sait, a la
propriété de blanchir le linge, et on le
couvrait ensuite de l'étoffe : ainsi la chaleur
était concentrée et l'air extérieur ne
pouvait pénétrer dans l'appareil.
Le specimen ici donné est tiré d'une peinture trouvée dans l'établissement d'un foulon (fullonica) à Pompéi. Dans l'original, un homme le porte sur la tête et tient le pot de soufre à la main ; mais on l'a dessiné ici posé sur le sol, avec le vase de soufre placé au-dessous, précisément de la même manière qu'on l'emploie maintenant d'habitude en Italie pour sécher le linge : on voit ainsi plus clairement comment on s'en servait.
- Palissade circulaire, plantée autour des tiges des jeunes arbres pour les empêcher d'être endommagées par le bétail (Columell. V, 6, 21).
- Partie de l'intérieur d'un théâtre ou d'un amphithéâtre (Apul. Met. X, p.227) qui contenait les sièges sur lesquels s'asseyaient les spectateurs, et qui était formée par plusieurs rangées concentriques de gradins, soit taillés dans le roc sur le penchant d'une colline, soit supportés par des arcades construites dans la carcasse de l'édifice. Suivant les proportions du monument, ces rangées de sièges étaient partagées en un, deux ou trois étages distincts, séparés l'un de l'autre par un mur (balteus) de hauteur suffisante pour empêcher qu'on ne passât de l'un à l'autre. Les différentes divisions étaient distinguées par les noms d'ima, summa, media cavea, c'est-à-dire rangée inférieure, supérieure ou du centre ; celle qui était au bas était la place d'honneur, où s'asseyaient les equites (Plaut. Amph. Prol. 66 ; Cic. Am. 7 ; id. Senect. 14). La gravure donne une vue de l'intérieur ou cavea de l'amphithéâtre de Pompéi tel qu'il subsiste encore maintenant et en présente le plan général. Voyez aussi les articles et les gravures des mots Theatrum et Amphitheatrum.
Illustrations complémentaires |
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Transport des bêtes sauvages
capturées © Agnès Vinas |
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Vue de l'arrière du théâtre de
Perge (Turquie) © Charles Cavenel |