TEPIDARIUM

  1. Dans les bains, salle où l'on maintenait une température moyenne, afin de préparer le corps à la violente chaleur du sudatorium ou bain de vapeur, et quand on en sortait, de servir de transition entre la température du sudatorium et l'air extérieur (Celsus, I, 3 ; Vitruv. V, 10, 5).


La gravure représente l'intérieur du tepidarium dans les bains de Pompéi. Il est contigu, ainsi que le recommande Vitruve (l.c.), à la salle où l'on se déshabillait (apodyterium), et à celle où se trouvaient les bassins pleins d'eau chaude (caldarium) ; c'est dans cette dernière pièce que donne entrée la porte de droite comme on le reconnaît en se reportant au plan général de ce bâtiment figuré au mot balineae, où le tepidarium est marqué C. Il contient trois bancs de bronze (subsellia), dans les positions où on les trouva quand furent faites les fouilles, et au fond on aperçoit un réchaud (focus) qui servait à en échauffer l'atmosphère ; tandis que le tepidarium de la partie consacrée aux femmes (marqué G sur le plan auquel nous nous sommes déjà référés) était échauffé par des tuyaux de calorifère courant sous le plancher. Tout autour de l'appartement, sous la corniche, les figures d'homme (telamones) qui la supportent forment des espèces de compartiments où l'on déposait les parfums et tous les objets qui servaient aux baigneurs. On croit que dans un petit établissemet comme celui de Pompéi, le tepidarium servait aussi de salle à oindre (elaeothesium, unctorium), et que c'était là que le baigneur se retirait pour être gratté avec la strigile et frotté, après le bain de vapeur. Le petit enfoncement sombre sous la fenêtre contenait une lampe à huile.

  1. Tepidarium (sous-entendu ahenum ou vas). La chaudière qui contenait l'eau tiède dans un établissement de bains (Vitruv. V, 10, 1). Elle était placée sous la citerne à eau froide (frigidarium) et au-dessus de la chaudière à eau chaude (caldarium), mais communiquait avec toutes les deux par un tuyau, de sorte que, quand du dernier de ces réservoirs on retirait une certaine quantité d'eau chaude, le vide était aussitôt rempli par une même quantité de liquide déjà échauffé jusqu'à un certain degré dans le tepidarium, qui réparait lui-même immédiatement ses pertes à l'aide de l'eau froide de la citerne de dessus. Tous ces détails, ainsi que le procédé lui-même, sont éclaircis par la gravure, où l'on voit les trois vaisseaux, avec leurs positions respectives par rapport les uns aux autres, d'après une peinture qui représente l'intérieur d'un établissement de bains et qui est tracée sur le mur de l'une des salles des Thermes de Titus, à Rome.