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La porte de toute grande enceinte, de tout
grand ensemble de bâtiments, par opposition
à
janua et ostium, porte
de maison. C'est surtout la porte d'une place
fortifiée, d'une citadelle, d'une ville.
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La gravure ci-contre, qui représente
le plan à terre de la principale
entrée de Pompéi en venant
d'Herculanum, fera comprendre le
système qu'adoptaient en
général les anciens pour des
constructions de ce genre. La porte se compose
d'une arche centrale au-dessus de la
chaussée (A) pour les voitures, et de
deux arches latérales (BB) pour les
piétons ; chacune desquelles
était fermée par une petite
porte.
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Sous la grande arche, qui faisait face à la
campagne (celle qui est au bas de notre gravure), il
n'y avait pas de porte, mais seulement une herse ( cataracta),
des coulisses de laquelle on voit encore les traces
dans les murs aux points marqués C C sur le
plan. Les portes étaient placées à
l'autre extrémité de l'édifice,
celle qui touchait à la ville, comme l'attestent
les trous que nous remarquons encore dans le
pavé D D, où reposaient les gonds
( cardines) des deux battants. Les deux
entrées latérales étaient
voûtées l'une et l'autre dans toute leur
longueur, mais la chaussée centrale
n'était couverte qu'à ses deux
extrémités, laissant ainsi entre la herse
et la porte un espace découvert où les
défenseurs de la position pouvaient, des
étages supérieurs du bâtiment,
accabler de leurs traits les assaillants, s'ils avaient
réussi à forcer la herse et à
pénétrer jusque là. De plus, toute
la façade de la porte était
surmontée d'un attique, disposé pour
servir à la défense, ou contenant des
chambres destinées aux tribunaux et aux
magistrats civils, comme cela se rencontre dans la
magnifique porte d'entrée de la ville de
Vérone.
C'est elle que représente la gravure
ci-contre : elle a deux chaussées
à voitures, une pour entrer dans la
ville, l'autre pour en sortir, mais pas de
passage séparé pour les
piétons. D'autres portes de ville, qui
subsistent encore, n'ont qu'un seul passage,
servant également à la fois aux
chevaux, aux voitures et aux piétons,
et flanqué de tours latérales
(Caes. B.C. VIII, 9 ; Virg. Aen.
VI, 552-554) ; c'est là le cas des
anciennes portes qui subsistent encore dans
les murs de Rome, et dont une est
représentée au mot
fenestra, 3, quoique l'entrée
proprement dite en soit maintenant
bouchée par un appentis moderne qui y
est adossé.
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Porta pompae. La porte par laquelle la
procession entrait dans le Cirque (Auson.
Ep.XVIII, 12). Elle était située
au milieu de l'extrémité droite de
l'arène, et des deux côtés
étaient disposées les loges pour les
chevaux. Voyez le plan que nous donnons à
l'article circus
(elle y est marquée H) et la planche au mot
oppidum (on l'y
voit en élévation).
Illustrations complémentaires
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Porte Noire de Trèves (Allemagne),
1982
© Charles Cavenel
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Porta pompae et
carceres du Circus Maximus
Mosaïque du Gymnase, IV°s.
après JC
Villa Casale, Piazza Armerina (Sicile), 2001
© Agnès Vinas
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