OSTIUM (θύρα)

  1. Proprement, ce mot désigne une porte dans l'intérieur de la maison, comme une porte de chambre, par opposition à la porte qui donne sur la rue, janua (Isidor. Orig. XV, 7, 4 ; Vitruv. VI, 3, 6). Cette distinction est clairement marquée dans un passage de Plaute (Pers. V, 1, 6, ante ostium et januam) et est facile à saisir par la gravure ci-jointe, qui représente l'entrée d'une maison de Pompéi, avec le plafond et les portes restaurés.
La janua, c'est l'ouverture pratiquée dans le mur extérieur de la maison ; elle donne entrée dans un vestibule (prothyrum), au bout duquel s'ouvre une nouvelle porte, l'ostium, à moitié fermée dans notre gravure, et qui sépare l'atrium ou, s'il s'agit d'une maison grecque, l'aula, du corridor par lequel on entre. Vitruve appelle ces deux portes duas januas (VI, 7, 1), parce que la distinction faite ci-dessus, quoique sans aucune doute elle soit exacte, était rarement observée, le mot ostium étant employé comme synonyme de janua, pour toute porte placée sur le devant d'une maison et y donnant entréée, et surtout pour une entrée de temple (Vitruv. VI, 3, 6). Voyez, au mot hypaethrum, un specimen de ces entrées de temple.
  1. La porte qui formait le devant des loges où les chars et les chevaux étaient rangés dans le cirque, avant que les courses commençassent (Auson. Ep. XVIII, 11), comme le montre le modèle ci-joint, emprunté au musée Britannique.
  1. Le goulet ou l'entrée d'un port (Virg. Aen. I, 400). Voyez la figure au mot portus.