SPINA

Barrière d'un champ de courses (Cassiodor. Var. Ep. III, 51 ; Schol. Vet. ad Juv., Sat . VI, 588); long mur bas qui s'étendait au milieu d'un cirque dans les deux tiers environ de sa longueur, et qui devait son nom à l'analogie qu'il y avait entre sa position dans l'arène et celle de l'épine dorsale dans le corps des animaux. La spina servait à déterminer la longueur de la course et à empêcher les chars de se heurter face à face : ils devaient en faire sept fois le tour. Les bornes (metae), autour desquelles ils tournaient, étaient placées à une petite distance des deux extrémités de la spina, et ce mur, dans toute sa longueur, était décoré au sommet de divers ornements, d'un obélisque au centre, de statues de divinités, d'un autel, de colonnes sur lesquelles on élevait des oeufs (ova curiculorum) et des dauphins (delphinorum columnae), qui devaient à mesure annoncer aux spectateurs le nombre des tours déjà faits. La réunion de tous ces détails se trouve dans la gravure ci-jointe, d'après une pierre gravée qui représente une élévation de la spina, avec un côté de l'arène et les chars qui y disputent le prix de la course. Quant à la position qu'elle occupait et à la longueur qu'elle avait relativement au reste de l'édifice, on les trouvera, en se reportant au plan du cirque de Caracalla, au mot circus ; la spina y est marquée B.


Illustration complémentaire

Spina du cirque d'Arles (France) ; maquette exposée au musée de l'Arles antique
On voit de gauche à droite les dauphins, les oeufs et les trois bornes, 2001

© Agnès Vinas