Gladiateur armé comme les soldats samnites (Cic. Sext. 64), c'est-à-dire qui avait un casque fermé avec des ailes (pinnae ) des deux côtés (Varro, L.L. V, 142), un bouclier du genre de ceux qu'on appelait scuta, un jambart (ocrea) à la jambe gauche (Liv. IX, 40), et au bras droit, qui n'était pas protégé par le bouclier, un brassard (manica, Juv. VI, 256).

Il est aisé de retrouver presque tous ces traits dans la figure ci-contre, empruntée à un bas-relief en stuc, d'après une tombe de Pompéi ; on croit pouvoir y reconnaître, à cause de ces ressemblances, un gladiateur de cette classe. On remarquera toutefois que les deux jambes sont munies de jambarts, et non pas seulement la gauche, comme le disent pourtant expressément Tite-Live et Juvénal (ll.cc.). Comme l'original a entièrement péri, par suite du peu de solidité que présentait la substance dont il était formé, et que d'ailleurs il avait déjà beaucoup souffert des injures du temps avant le moment où on put le découvrir, il n'est pas déraisonnable de croire que Mazois (Ruines de Pompéi, 812-1838, in-fol.) a ajouté le jambart de droite, soit qu'il ignorât la particularité que nous venons de signaler, soit qu'il ait été trompé, ce qui est possible, par les écorchures du stuc.