SIPARIUM
Paravent, qui servait au théâtre et se composait de plusieurs feuilles que l'on pouvait ouvrir ou bien replier l'une sur l'autre, comme celles de nos paravents (Apul. Met. I, p.7, siparium complicato) ; id. X, p. 232, complicitis sipariis). Quelques antiquaires pensent que le siparium était la toile qui servait exclusivement pour la comédie, et que l'aulaeum était réservé pour la tragédie. Mais Apulée les mentionne comme employés tous deux ensemble, et les mots dont il se sert impliquent en même temps que l'auleum était baissé sous la scène (subductum), quand commençait la pièce, tandis qu'au même instant le siparium était plié (complicatum). Il nous présente cette double opération comme ayant lieu au moment où l'on va jouer un ballet, le jugement de Pâris, et, comme on sait que, dans quelques-uns des grands théâtres de l'époque macédonienne, la partie de l'orchestra située entre le devant de la véritable scène (proscenium) et l'autel de Bacchus (thymele) était changée en une scène plus basse, sur laquelle paraissaient les mimes et les danseurs (Müller, History of Greek Literature, t.I, p. 299), on peut avec quelque raison supposer que le siparium était destiné à cacher cette scène inférieure, et qu'on le pliait pour découvrir aux regards les danseurs qui la couvraient, au moment même où l'on abaissait l'aulaeum pour montrer aux spectateurs ce qui allait se passer sur la grande scène.