FAUX

  1. Dans son sens primitif, ce mot signifie l'oesophage ou entrée de l'estomac. Par extension, il sert à désigner tout passage étroit ou entrée resserrée dans les oeuvres de la nature ou dans celles de l'art ; mais il s'applique spécialement au passage étroit qui établissait une communication entre les deux divisions principales d'une maison romaine, l'atrium et le peristylium. Il était situé à côté du tablinum ; et, comme il y en avait souvent deux, un de chaque côté de cette pièce, on se sert habituellement du pluriel fauces (Vitruv. VI, 3, 6). Il obviait à l'inconvénient de faire du tablinum une chambre de passage, et servait à établir une communication facile entre les diverses parties d'une maison, quand le tablinum était fermé avec des paravents.


Sa position relativement aux autres pièces de la maison se comprendra, si on se reporte au plan du mot domus où il est marqué E, et on pourra juger de l'aspect général par la gravure ci-dessus, qui représente une vue de la maison des Dioscures, à Pompéi ; le plafond seul est restauré. Le premier plan montre l'intérieur de l'atrium avec son impluvium dans le sol : le large et profond enfoncement qui est sur l'arrière-plan est un tablinum ouvert par lequel on voit le péristyle ; et la porte sombre et basse à côté est la faux, qui ouvre à l'extrémité sur le péristyle de la même façon qu'elle ouvre sur l'atrium par le côté qu'on voit ici.
  1. Ce mot, au pluriel, désignait des stalles ou écuries pour les chevaux et les chars du cirque (Ennius, ap. Cic. Div. I, 48 ; Cassiodor. Var. Ep. III, 51). Voyez carcer, 2, où l'objet est décrit et figuré.