ARA (θυτήριον, βωμός)
- Autel ; c'est-à-dire toute construction élevée au-dessus en terre, en gazon, en pierre, en briques, en marbre sculpté, sur laquelle on plaçait ou on brûlait les offrandes faites aux dieux. Les autels étaient ou circulaires ou carrés, avec une cavité au sommet où on allumait le feu, et un orifice de côté ou au bas, par lequel s'échappaient des libations de vin ou le jus des offrandes consumées.
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On voit au sommet la cavité pour le feu et au bas l'orifice pour la décharge des liquides, dans la figure à main droite, prise d'une peinture de Pompéi ; la figure à main gauche est copiée d'un vase d'argile et montre le liquide s'échappant par une ouverture placée plus haut. Ces parties sont essentielles à tous les autels sur lesquels on brûlait des victimes ou on versait des libations ; partout où elles manquent, bien que le marbre ressemble généralement à un autel, ce n'est qu'un cippus, et non une ara. Les archéologues oublient trop souvent cette différence. |
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- Sur les degrés au pied du portique d'entrée ou au-devant d'un temple, comme dans la gravure ci-jointe, qui représente les restes du temple de la Fortune à Pompéi, où l'on voit l'autel au bas des degrés qui conduisent à la porte d'entrée.
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Dans les rues d'une ville (Plaut. Aul. IV, 1, 20 ;
Most. V, 1, 45), et près des murs d'une maison,
devant une peinture ou une image des Lares viales,
comme dans la vue ci-jointe d'une rue de Pompéi.
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Enfin, ils étaient placés près de
l'impluvium ou sur l'impluvium même des
maisons particulières ; c'est sur ces autels que la
famille sacrifiait aux Pénates.
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- Ara sepulcri ou ara funeris. Bûcher sur lequel on brûlait les morts (Virg. Aen. VI, 177 ; Ov. Trist. III, 13, 21), ainsi appelé parce qu'il consistait en bûches de bois disposées en carré, comme un autel. La figure est prise d'un bas-relief représentant l'histoire de l'Iliade ; on suppose que ce bas-relief date de l'époque de Néron et représente le bûcher allumé our consumer le corps de Patrocle.
Illustration complémentaire |
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Autel «aux oreilles» de la déesse
Cybèle © Charles Cavenel |