Bucrane décoratif = crâne d'un bœuf portant encore les infulae du sacrifice
Détail de la frise du temple de Vespasien et Titus - Tabularium, Musées du Capitole (Rome), 2013 - © Agnès Vinas
INFULA
Flocons de laine teints en rouge et en blanc, et noués à des intervales réguliers avec un ruban (vitta), de manière à former une longue tresse, qui était portée par les prêtresses et les vestales, et employée pour orner la victime avant le sacrifice ou pour décorer les temples et les autels à l'occasion d'une fête (Virg. Aen. X, 538 ; Georg. III, 487 ; Festus, s.v. ; Cic. Verr. II, 4, 50 ; Lucan. II, 355). Elle est fréquemment représentée dans la sculpture ; mais l'élasticité naturelle de la laine, s'enflant entre les liens qui attachent les flocons par intervalles, lui donne une forte ressemblance avec un chapelet de gros et de petits grains enfilés ensemble, et en réalité on s'y est généralement mépris.
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Voyez les deux gravures au mot infulatus, où cette ressemblance est fort sensible, quoiqu'il soit évident, en y regardant de près, qu'elles représentent les mêmes objets que la gravure ci-jointe, qui montre deux génies faisant des infulae, d'après une peinture découverte à Retina. La quantité de flocons attachés ensemble pour faire une longueur explique aussi pourquoi les écrivains en prose emploient le plus souvent ce mot au pluriel. |
Dessin original de la fresque mentionnee par A. Rich - in Henri Roux, Herculanum et Pompei, tome III, pl.146 - Gallica

