Enrique Simonet y Lombardo - La décollation de saint Paul - 1887 - Musée de Malaga


Saint Paul à l'épée devant la basilique de
Saint-Paul hors-les-murs - Rome

 

Né Saul de Tarse, juif mais bénéficiant de la citoyenneté romaine, Paul a été arrêté en Judée et est arrivé à Rome comme prisonnier vers 58, à l’occasion d’un procès en appel auquel il avait droit devant le tribunal impérial. Il passe deux ans à Rome en résidence surveillée, puis nous perdons sa trace : est-il reparti en mission apostolique, ce qui est probable ? a-t-il fait partie des martyrs de 64 (ce qui est le choix de Sienkiewicz) ? ou a-t-il été exécuté plus tard, en 65 ou 67 ? En tout cas, il est lié dans l'hagiographie chrétienne à Pierre, dont il constitue en quelque sorte le pendant, et cela d'autant plus que la Ville éternelle est réputée être celle de Pierre et Paul, en particulier parce qu'elle abrite les deux basiliques construites sur le lieu de leur sépulture.

Condamné à mort, Paul a droit au traitement réservé aux citoyens romains : il échappera au supplice dégradant de la croix et sera décapité, à la hache ou à l'épée, en dehors des murs et de la vue du public, contrairement à ce que montre le tableau de Simonet. Son supplice est localisé par la tradition à Rome, près de la porte d’Ostie, sur le site dit des « Trois Fontaines », parce que sa tête y aurait rebondi trois fois en faisant jaillir du lait.

De même que pour Pierre, c'est à la mini-série Anno Domini que nous emprunterons la scène du supplice de Paul, même si les lieux semblent trop arides pour être situés dans la campagne romaine et si la présence de Néron ne se justifie pas...




1. Contextualisation


2. Texte à lire