Fresque du laraire - Maison du Centenaire à Pompéi - milieu du Ier siecle apr.JC - Musée national archéologique de Naples



La célèbre fresque de la maison du Centenaire, découverte à Pompéi en 1879 (d'où son nom), est précieuse pour nous à plus d'un titre. Outre sa fraîcheur extraordinaire, elle constitue un témoignage précieux sur ce que voyaient et ressentaient les Campaniens lorsqu'ils regardaient le Vésuve qui dominait les plaines de Neapolis, Pompei, Herculanum et Stabies : une montagne paisible depuis des siècles, au sommet pointu, verdoyante, entourée de vignes, domaine de Dionysos. Cette fertilité et cette douceur de vivre justifiaient la présence sur la fresque d'un serpent de bon augure, dominant l'autel des dieux lares, protecteurs du foyer.

Rien, sauf quelques secousses sismiques épisodiques, ne laissait présager la catastrophe qui allait bientôt s'abattre sur ce petit paradis - et qui, paradoxalement, constituerait pour notre civilisation contemporaine la chance inouïe d'accéder directement à l'art et surtout à la vie quotidienne de petites villes provinciales richissimes, enfouies subitement dans une gangue de poussières ou de laves volcaniques qui allaient les protéger de la dégradation des siècles. Un trésor englouti que nous n'avons pas fini d'épuiser.



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