Nerva | © Agnès Vinas |
I. Anno octingentesimo et quinquagesimo ab Urbe condita, Vetere et Valente consulibus, respublica ad prosperrimum statum rediit, bonis principibus ingenti felicitate commissa. Domitiano enim, exitiabili tyranno, Nerva successit, vir in privata vita moderatus et strenuus ; nobilitatis mediae. Qui senex admodum, operam dante Petronio Secundo, praefecto praetorio, item Parthenio, interfectore Domitiani, imperator factus, aequissimum se et civilissimum praebuit. Reipublicae divina provisione consuluit, Trajanum adoptando. Mortuus est Romae post annum et quattuor menses imperii sui, ac dies octo, aetatis septuagesimo et altero ; atque inter divos relatus est. | I. (Ap. JC. 96.) L'an huit cent cinquante de Rome, sous le consulat de Vétus et de Valens, l'empire fut confié à de bons princes, qui rendirent à la république ses plus heureux jours. A Domitien, exécrable tyran, succéda Nerva, que distinguaient, comme particulier, sa sagesse et son courage : sa noblesse était médiocre. Déjà vieux quand Pétronius Secundus, préfet du prétoire, et Parthénius, meurtrier de Domitien, le firent nommer empereur, il se montra aussi juste que populaire. Sa divine prévoyance assura, par l'adoption de Trajan, le bonheur de la république. Il mourut à Rome après un règne d'un an quatre mois et huit jours ; il était dans sa soixante et onzième année (Ap. JC. 98). On le mit au rang des dieux. |