9. Il pardonna aussi aux habitants d'Antioche, qui s'étaient déclarés pour Cassius, et même aux villes qui lui avaient prêté secours. Il est vrai qu'il témoigna d'abord un vif mécontentement aux premiers, et qu'il leur interdit les spectacles, et beaucoup d'autres plaisirs particuliers à leur ville ; mais, dans la suite, il les leur rendit tous. Il laissa aux fils de Cassius la moitié des biens de leur père, et il donna de l'or, de l'argent et des bijoux à ses filles. Il accorda même à Alexandria, l'une d'elles, et à son gendre Druentianus, la liberté d'aller où il leur plairait ; de sorte qu'ils vécurent dans la plus grande sécurité, non comme les otages d'un tyran, mais comme des membres de l'ordre du sénat. Il alla jusqu'à défendre qu'on leur reprochât en justice le malheur de leur famille ; et, condamnant les injures que leur avaient adressées quelques personnes emportées par un excès de zèle, il les recommanda lui-même au mari de sa tante.

Ceux qui désirent connaître toute cette histoire n'ont qu'à lire le second livre de la vie de Marc-Aurèle par Marius Maximus, qui y rend compte des actions de cet empereur depuis la mort de Vérus. C'est, en effet, après cet événement qu'eut lieu la révolte de Cassius, comme le prouve cet extrait d'une lettre de Marc-Aurèle à Faustine : «Vérus m'avait écrit la vérité, en me disant que Cassius aspirait au trône. Vous savez déjà, sans doute, les nouvelles qu'en ont apportées les gardes de Martius Vérus. Venez donc à Albanum, afin que nous délibérions, avec l'aide des dieux et sans crainte, sur le parti qu'il faut prendre.» Il paraît par là que Faustine ignorait ce qui se passait, tandis que Marius Maximus, qui ne cherche qu'à la diffamer, la suppose complice du crime de Cassius. On a même une lettre de cette impératrice à son mari, dans laquelle elle l'exhorte à tirer une vengeance éclatante de ce rebelle. Voici ses termes : «J'arriverai demain, comme vous me l'ordonnez, à Albanum. Permettez, en attendant, que je vous conjure, si vous aimez vos enfants, de poursuivre rigoureusement ces révoltés. Le mauvais exemple peut gagner les chefs et les soldats, qui, s'ils ne sont réprimés, deviennent bientôt oppresseurs.»

 

 

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Les Empereurs et Césars du IIe siècle dans l'Histoire Auguste

Hadrien (117-138), biographie d'Aelius Spartianus

Aelius Verus (adopté par Hadrien en 136, mort en 138), biographie d'Aelius Spartianus

Antonin le Pieux (138-161), biographie de Julius Capitolinus

Marc-Aurèle (161-180), biographie de Julius Capitolinus

Lucius Verus (161-169), biographie de Julius Capitolinus

Avidius Cassius (empereur autoproclamé en 175), biographie de Vulcatius Gallicanus

Commode (180-192), biographie d'Aelius Lampridius