13. Il montrait de la vigueur dans tous ces exercices, quoiqu'il fût d'ailleurs d'une constitution faible et débile ; il avait même entre les aînes une tumeur si considérable, qu'on la voyait à travers ses vêtements de soie. On a écrit contre lui beaucoup de vers, dont Marius Maximus parle avec éloge dans son ouvrage. Il déployait tant de force dans ses combats contre les bêtes du cirque, qu'il perçait un éléphant d'outre en outre avec sa lance, qu'il plantait son javelot dans la corne d'un oryx, et qu'il tua du premier coup plusieurs milliers d'animaux énormes. On le vit très souvent, tant son impudence était grande, boire publiquement et en plein théâtre, habillé en femme.

Pendant qu'il vivait ainsi, ses lieutenants soumirent les Maures, vainquirent les Daces, pacifièrent les Pannonies, et firent reconnaître son pouvoir dans la Bretagne, dans la Germanie et dans la Dacie, provinces qui voulaient s'y soustraire. Tout cela fut l'oeuvre de ses généraux.

Commode était si lent et si paresseux à signer, qu'il décidait souvent par le même décret plusieurs affaires différentes. Dans la plupart de ses lettres il n'employait que la formule de salut. Tout s'expédiait par d'autres, qui faisaient, dit-on, leur profit des condamnations.

 

© Agnès Vinas

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Les Empereurs et Césars du IIe siècle dans l'Histoire Auguste

Hadrien (117-138), biographie d'Aelius Spartianus

Aelius Verus (adopté par Hadrien en 136, mort en 138), biographie d'Aelius Spartianus

Antonin le Pieux (138-161), biographie de Julius Capitolinus

Marc-Aurèle (161-180), biographie de Julius Capitolinus

Lucius Verus (161-169), biographie de Julius Capitolinus

Avidius Cassius (empereur autoproclamé en 175), biographie de Vulcatius Gallicanus

Commode (180-192), biographie d'Aelius Lampridius