15. Marc-Aurèle avait l'habitude, pendant les jeux du cirque, de lire, d'entendre des rapports et de signer des édits ; ce qui, dit-on, l'exposa souvent aux railleries du peuple. Les affranchis Géminas et Agaclytus eurent un grand crédit sous ces deux empereurs. Marc-Aurèle, quoique les vices de Vérus lui causassent un profond chagrin, avait des sentiments si généreux, qu'il cachait et excusait ses désordres. Il le mit, après sa mort, au rang des dieux ; il combla ses tantes et ses soeurs de distinctions et de présents ; il honora sa mémoire par plusieurs cérémonies religieuses ; il lui donna un flamine et des prêtres nommés Antoniens ; il lui prodigua enfin tous les honneurs qui s'accordent aux dieux. Aucun prince n'est à l'abri de la calomnie : ainsi, l'on accusa tout haut Marc-Aurèle d'avoir fait mourir Vérus, soit par le poison, en coupant à table, avec un couteau dont un côté était frotté de poison, une tétine de truie, et en lui présentant la partie empoisonnée, après avoir gardé celle qui ne l'était pas ; soit par l'entremise du médecin Posidippe, qui le saigna, dit-on, mal à propos. | © Agnès Vinas |
Les Empereurs et Césars du IIe siècle dans l'Histoire Auguste
Hadrien (117-138), biographie d'Aelius Spartianus Aelius Verus (adopté par Hadrien en 136, mort en 138), biographie d'Aelius Spartianus Antonin le Pieux (138-161), biographie de Julius Capitolinus Marc-Aurèle (161-180), biographie de Julius Capitolinus Lucius Verus (161-169), biographie de Julius Capitolinus Avidius Cassius (empereur autoproclamé en 175), biographie de Vulcatius Gallicanus Commode (180-192), biographie d'Aelius Lampridius |