Livre X - Lettres 91 et 92


PLINE A L'EMPEREUR TRAJAN

Les habitants de Sinope, seigneur, manquent d'eau. Il y en a de fort bonne et en grande abondance, environ à seize milles de là, que l'on y pourrait conduire. Il se trouve cependant, dès la source, un endroit d'un peu plus de mille pas de long, dont le terrain est mou et suspect. J'ai donné ordre (et cela ne coûtera guère) que l'on sondât s'il peut soutenir un ouvrage solide. J'ai eu soin de ramasser l'argent nécessaire ; il ne nous manquera pas, si vous approuvez, seigneur, ce dessein en faveur de l'embellissement et de la commodité d'une colonie qui a très grand besoin d'eau.

TRAJAN A PLINE

Examinez avec soin, comme vous avez commencé, mon très cher Pline, si ce lieu qui vous est suspect, peut porter l'ouvrage d'un aqueduc ; car je ne doute point que l'on ne doive donner de l'eau à la colonie de Sinope, si tant est que, par ses propres forces, elle puisse se procurer un avantage qui contribuera si fort à la rendre saine et agréable.

© Agnès Vinas

Lettre précédenteLettre suivante