Mosaïque de vendange sur une vigne en pergola
Musée de Cherchell - Algérie

On sait que la prospérité économique des sociétés antiques est largement fondée sur une réalité incontournable, l'esclavage. Faute d'une technologie mécanique adaptée aux travaux de l'agriculture, de l'artisanat et de l'extraction des minerais, faute de vapeur ou d'énergie fossile pour faire avancer les navires en l'absence de vent, il fallait une nombreuse main d'œuvre, donc des esclaves dans les champs, les ateliers, les mines et les galères. Cette exploitation institutionnelle d'outils humains, plus ou moins violente selon les cas, a perduré bien au-delà de l'antiquité et ne doit pas être oubliée lorsqu'on parle de la réussite politique, économique et sociale des deux premiers siècles du Haut Empire et de la Pax romana.

En revanche, la violence des révoltes serviles (en particulier celle de Spartacus) est propre à la République romaine et ne trouve pas de réédition par la suite sous l'Empire. On peut chercher des raisons à cette accalmie dans l'évolution progressive du statut social de l'esclave, le développement d'une classe d'affranchis de plus en plus visible, et dans un progrès sensible de la réflexion à la fois philosophique et juridique sur la manière dont il convient de traiter les esclaves. Mais à lire les écrits chrétiens, on est encore loin du compte et il apparaît clairement que si la condamnation morale est claire, l'institution n'est absolument pas remise en cause...


1. Contextualisation


2. Textes à lire et à exploiter


3. Documents complémentaires