Phare et navires - MosaÎque de la station 46 dans la Piazzale delle Corporazioni - Ier s. après JC - Site archéologique d'Ostie



La via Appia près de Rome

A mesure que la puissance de Rome s'est étendue en Méditerranée, d'abord occidentale avec la chute de Carthage en 146 av.JC puis en Méditerranée orientale dans les deux premiers siècles avant notre ère, le commerce maritime, un temps perturbé par les pirates, a pu prendre son essor à partir de la conquête de l'Egypte (30 av.JC) et de l'accès, par le port d'Alexandrie, à tous les produits de l'Afrique et de l'Orient. La Méditerranée étant dès lors entièrement bordée de côtes sous domination romaine, elle est devenu une sorte de lac appelé par Pomponius Mela Mare nostrum, notre mer. C'est grâce à ces routes maritimes que Rome, avec son port d'Ostie, est devenue le centre névralgique d'un réseau d'échanges commerciaux intenses, attirant les ri-chesses de tout le monde connu. Parallèlement, l'extension d'un réseau routier lui aussi très performant a facilité les contacts avec les territoires plus septentrionaux.

Mais ces routes, maritimes ou terrestres, n'ont pas permis seulement la circulation des marchandises ; elles ont aussi contribué aux contacts entre des peuples divers, à la diffusion des cultures et des religions, à l'expansion du modèle romain, urbanistique en particulier. L'empire romain à son apogée n'est donc pas seulement un espace économique prospère, mais aussi une toile d'araignée d'échanges en tous sens, garants d'une meilleure connaissance de l'autre : condition essentielle à la discussion, seule capable d'éviter la violence et d'inciter à la paix.