LIII - M. Fulvius Nobilior (an de Rome 562 à 566) | | | |
Marcus (1) Fulvius Nobilior, étant consul, vainquit les Orétans (2), et fut honoré de l'ovation. Pendant le même consulat il battit dans plusieurs rencontres les Etoliens et les Ambraciens qui, d'abord alliés des Romains pendant la guerre de Macédoine, avaient ensuite embrassé le parti d'Antiochus. Après les avoir forcés de se retirer dans le golfe d'Ambracie, il les contraignit de se rendre à composition, mais il leur enleva leurs statues (3) et leurs tableaux, pour en faire un ornement de sots triomphe. Q. Ennius (4), son ami, ajouta à la gloire de cet exploit par un magnifique éloge qu'il composa.
| (1) D'après un grand nombre de manuscrits et l'autorité de plusieurs anciennes éditions, il faut lire, Quintus au lieu de Marcus. Le mot consul qui suit devrait être remplacé par celui de praetor, car il n'est pas vraisemblable que, pendant le même consulat, Fulvius Nobilior ait pu suffire à cette expédition et à la suivante.
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| (2) J'ai préféré la leçon d'Arntzen : Consul Oretanos superavit, à celle de Pitiscus, etc., praetor Hispanos, etc. parce qu'elle est conforme à celle du savant Pighi, Ann. t. II, p.284 et qu'elle est autorisée par plusieurs manuscrits et anciennes éditions. Les Orétans étaient un peuple d'Espagne.
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| (3) Au nombre de ces statues étaient celles des neuf muses, qui furent transportées d'Ambracie à Rome.
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| (4) Ennius est un ancien poète latin, qui florissait dans le temps que la langue latine commentait à se former, mais après Livius Andronicus. Nous n'avons que quelques petits fragments de ses ouvrages. Il était l'ami des plus illustres personnages de Rome. Horace lui attribue la gloire d'avoir enrichi la langue latine : Cum lingua Catonis et Enni / Sermonem patrium ditaverit, etc. (Art Poet.) (Voyez la note 5 du chapitre 48.)
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