Catalan par son père et castillan par sa mère. Seigneur du Roussillon. Environ 35 ans en 1230
Prince de la maison de Barcelone, il est le fils du
comte Sanç et de la dame castillane Sancha
Nuñez de Lara : il est donc cousin du roi Pere,
père de Jaume
Ier. |
D'or à deux pals de gueules,
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Durant sa jeunesse, il suit son père en Roussillon et en
Provence, puis à la bataille de Las Navas de Tolosa
(1212), où il est armé chevalier, et à
Muret (1213), où père et fils arrivent trop tard.
Il combat ensuite du côté des Occitans
jusqu'à la mort de Simon de Montfort.
A la suite de son père, il est «seigneur» du
Roussillon, de Cerdagne et de Conflent, terres qu'il gardera sa
vie durant avec l'accord du roi Jaume. Un conflit avec Guillem
de Montcada le mêle, toujours aux côtés du
roi son parent, aux luttes féodales de la minorité
de Jaume Ier, jusqu'à la concorde de 1226.
Malgré ses liens avec les seigneurs occitans des
Corbières et du Fenouillèdes, il prend parti pour
le roi de France Louis VIII lors de son expédition en
Languedoc de 1226. C'est ainsi qu'il récupère la
vicomté de Fenouillèdes, pour laquelle il
prête hommage à Louis VIII, puis à son fils,
le futur saint Louis, en 1228.
Sa participation à la préparation de la campagne de Majorque est essentielle
: il est l'un de ceux qui amènent le plus fort contingent
de combattants, parmi lesquels quelques nobles castillans, mais
surtout de nombreux seigneurs du Roussillon et des
Corbières dont certains, les
Termes, les Barbaira
et les Vernet, sont des protecteurs avérés des
cathares.
A Majorque, il devient le principal conseiller du jeune roi
dans les premières batailles et au moment du
siège. Il est aussi celui que le roi charge de
négocier avec les Sarrasins. Cette participation
indéfectible est récompensée par
l'attribution de 874 cavalleries* dans une partie de
l'île, de moulins, et d'un quartier de la ville.
Après la conquête, il revient souvent à
Majorque pour aider l'infant Pedro de Portugal, et participe
à l'expédition victorieuse de Guillem de
Montgrí contre Eivissa (1235). Dans la cité de
Majorque, il fonde l'hôpital de Sant Andreu, et donne aux
cisterciens les terrains sur lesquels se construit le
monastère de Sainte Marie de la Real.
Il est aussi présent à la conquête de
Valence (1238).
Selon son testament, il est enterré à la
commanderie hospitalière de Saint Vincent de Bajoles,
près de Perpignan. Comme il est mort sans héritier
légitime, ses terres reviennent dans le sein de la
couronne d'Aragon.
Sceau de Nuno Sanç |
Si vous voulez en savoir plus
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Vous trouverez cette biographie dans le livre d'Agnès
et Robert Vinas, La
Conquête de Majorque, Perpignan SASL
(2004)