Hydrie de Kleophradès - Ilioupersis, La prise de Troie - 490-480 av.JC - Musée national archéologique de Naples



Assurément, peu d'histoires ont connu autant de retentissement que celles qui constituent « la matière de Troie ». Car il ne faut pas croire que seule l'antiquité classique ait brodé à l'envi sur cette toile tissée pour la première fois par Homère : on compte dans les littératures tardo-latine, byzantine et médiévale des oeuvres dignes d'attention (autant que mal connues) qui témoignent d'un intérêt ininterrompu des clercs pour l'argument troyen, et cela bien avant que la Renaissance et le classicisme européens ne lui donnent une diffusion inégalée dans tous les arts. Par la suite, les littératures romantiques et contemporaines y ont trouvé matière à encore d'autres réécritures, preuve s'il en était de l'intemporalité des situations évoquées par le génie d'un aède du VIIIe siècle avant JC.