A la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, le contact direct avec les textes grecs est définitivement perdu ; si l'Empire byzantin continue à y avoir accès et à y travailler, ce n'est plus le cas dans les milieux intellectuels tardo-latins et médiévaux de l'Occident latin, qui devront attendre 1353 pour reprendre contact avec les originaux grecs : cette année-là, Pétrarque reçoit un manuscrit de l'Iliade offert par Nicolas Sigerios, un diplomate byzantin. Désolé de son ignorance du grec, il comprend qu'il va falloir relancer l'étude de cette langue en Occident. Mais avant cette « Renaissance », les récits homériques n'en ont pas pour autant été oubliés : ils ont simplement été filtrés par quatre oeuvres de langue latine, qui constituent les sources incontournables des développements ultérieurs.