La maison d'Adonis |
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Plan | Visite |
Laraire de la maison d'Adonis |
Découverte en grande partie sous le règne de Murat, cette maison avait reçu le nom de la reine Caroline, mais on l'a changé depuis en celui de maison d'Adonis, tiré d'une des peintures qu'on y a trouvées. Elle se compose de deux habitations distinctes communiquant entre elles, disposition dont nous avons déjà trouvé plus d'un exemple à Pompéi. La première, qui a son entrée sur la ruelle des Douze Dieux, est remarquable par son bel atrium corinthien que soutenaient des piliers carrés ornés d'élégantes arabesques et reposant sur un mur d'appui, un pluteus. Sur une muraille à droite est une jolie peinture représentant une femme portée par un Centaure. Dans l'ala de gauche furent trouvées deux précieuses peintures malheureusement presque détruites aujourd'hui, Persée venant de délivrer Andromède, et Vénus se dévoilant devant Adonis au retour de la chasse. |
La pièce voisine du tablinum ouvrait par une fenêtre à appui de marbre sur le jardin placé à droite de l'atrium ; elle avait tout son soubassement revêtu de marbre gris, et le reste de ses murailles orné de peintures sur fond jaune qui ont été enlevées. A côté de la fenêtre est une petite niche carrée revêtue de marbre blanc, traversant la muraille dans toute son épaisseur ; elle était sans doute fermée par une vitre et contenait une lampe dont la fumée sortait par une petite cheminée de terre cuite ménagée à cet effet. Au fond du jardin, le plus vaste de Pompéi, était un laraire couvert d'un toit porté par deux colonnes de briques ; on montait par quatre marches de cipollin ornées de deux cippes du même marbre à la petite plate-forme où se trouve l'autel. Un autre laraire avec un fronton en briques et un autel est placé dans l'angle du jardin.
La seconde habitation ouvre sur le Vicolo della Regina ; elle a présenté une particularité très remarquable.
Au milieu de son atrium est un de ces lits de table en maçonnerie auxquels leur forme semi-circulaire avait fait donner le nom de Sigma. Il est fort petit, n'ayant que 3m 50 dans son plus grand diamètre. |
Une table de ce genre se voit dans une peinture tirée des catacombes de Rome et représentant une Agape, repas fraternel des premiers chrétiens. Le Sigma de Pompéi dut être recouvert d'une treille et servir de triclinium d'été comme ceux des maisons de Salluste, d'Apollon et du Labyrinthe. Le sigma existe encore, mais toute cette vaste habitation est dans le plus triste état de délabrement ; plusieurs de ses parties ne sont plus accessibles aux visiteurs.