Chapitre VIII - Maisons et boutiques

Chapitre 7 Sommaire  
     

Avis essentiel. Ce chapitre étant, ainsi que nous l'avons annoncé, destiné à servir d'itinéraire, nous y rappellerons tous les monuments à mesure que nous les rencontrerons, renvoyant à la page où se trouve leur description. Le voyageur devra exiger du Cicerone qu'il lui fasse suivre rigoureusement cet itinéraire ; cependant, s'il ne doit faire à Pompéi qu'une seule visite, il pourra omettre les édifices moins importants qui seront indiqués par un *.


On pénètre aujourd'hui dans les fouilles par la porte de la Marine voisine, ainsi que nous l'avons dit, de la station du chemin de fer et par la rue du même nom qui, séparant la basilique du temple de Vénus, conduit au Forum. Depuis la porte de la Marine jusqu'à la basilique, cette rue est rétrécie à droite par un grand mur bâti après coup sur son pavé même dont il recouvre près d'un tiers ; ce mur est pourtant antique, car il est construit en opus reticulatum. Du côté opposé, la rue de la Marine, dont le pavé vers le Forum est un des plus réguliers de Pompéi, est dominée par une sorte de terrasse portant des boutiques et des maisons en avant desquelles régnait un portique continu dont une partie des piliers est conservée. Le trottoir présente un des exemples de pavage en petits galets dont nous avons déjà parlé.

Nous réservant d'étudier ces maisons à leur tour, nous commencerons la visite de Pompéi par un coup d'oeil sur l'ensemble du Forum, et l'examen des divers monuments qui l'entourent.

En face des boutiques qui font partie de cet édifice et ouvrent sur la rue des Augustales, on voit, au fond d'une habitation, une peinture bien conservée, représentant dans le bas le serpent symbolique, au-dessus le sacrifice d'un porc, et plus haut encore Jupiter et Junon.

Traversant le Forum dans toute sa longueur, du sud au nord, on trouve à gauche du perron du temple de Jupiter :

En face de cette porte, de l'autre côté de la rue des Augustales, est l'

A côté de l'école des gladiateurs est une autre boutique qu'on désigne sous le nom de

En face, au trumeau qui sépare les deux portes du Forum, est une fontaine ornée d'une tête de chien. Tournant à gauche, dans la rue des Augustales, on trouve l'

Prenant la rue des Thermes qui fait face à la porte du Forum, on trouve à gauche, après deux boutiques dont l'une contient encore un fourneau, et l'autre un comptoir de marchand d'huile, une maison dont l'escalier bien conservé conduit à une cave, et monte à l'étage qui par ds degrés en partie détruits communiquait avec la partie supérieure de la

Au bout de la ruelle, on se trouve en face de la

Derrière la taverne de Fortunata, au côté droit de la rue Domitienne, est la

Tout le côté gauche de la rue Domitienne jusqu'à l'auberge d'Albinus est bâti sur l'emplacement des anciens remparts qui avaient été démolis du côté du port, sans que, comme le remarque Dyer, il soit facile de deviner dans quel but. Ce n'était pas pour permettre à la ville de s'étendre, car les maisons sont situées sur l'extrême limite du terrain où il était possible de construire, et sur le obrd d'un rocher escarpé, ce qui a permis de donner à chacune d'elles deux étages en retraite l'un sur l'autre, et tous deux en contre-bas de celui qui était de niveau avec la rue.

Ces maisons fouillées en 1807 et 1808 n'ont jamais été entièrement déblayées, et elles sont en général dans le plus grand état de délabrement. La première qui se présente en face de la boutique du Forgeron est celle désignée sous le nom de maison de Polybe ; sur l'une des boutiques qui la précèdent est cette inscription :

I. F. II. VIR. I. D. AEQVANVS

Un mur mitoyen sépare la maison du forgeron de l'

La maison suivante est désignée sur le plan de Fiorelli sous le nom de

Immédiatement après la maison de la danseuse, on rencontre à gauche plusieurs grands souterrains voûtés, fouillés en 1778, tournés vers la mer, ayant dû servir de magasins, et où l'on trouva une grande quantité de blé carbonisé. C'est sur ces souterrains que s'élevait une vaste habitation désignée sous le nom de la

Il en est de même de l'habitation voisine dont le seuil était raccordé avec l'alignement de la rue par la première de ses quatre marches beaucoup plus large à gauche qu'à droite. Vient ensuite un thermopole fouillé en novembre 1770, et conservant son comptoir revêtu de marbre. Entre cet établissement et la boutique contiguë appartenant à la même maison s'élève un pilier portant, sculptée en terre cuite, une image phallique qui a donné lieu à bien des hypothèses. Cette figure ayant été retrouvée depuis sur un grand nombre de maisons de Pompéi, il nous paraît certain qu'on ne doit y voir autre chose qu'un préservatif contre les sorts, le mauvais oeil, le fascinum, la jettatura qui fait encore trembler les Napolitains modernes, qui ont recours pour s'en défendre à un procédé analogue.

Avant d'arriver à la porte d'Herculanum, on a à gauche l'

C'est presque en face de l'auberge d'Albinus, et à droite de la porte d'Herculanum, que se trouve le large escalier qui permet de monter sur les remparts de la ville.

Après avoir franchi la porte, nous commençons l'examen des monuments qui se présentent à droite du faubourg Augusto Felix ou rue des Tombeaux. Les premiers qui s'offrent à nous sont :

Et nous arrivons à la

La dernière boutique, fouillée le 15 octobre 1838, est excessivement curieuse ; c'est une

Les monuments suivants sont ceux désignés sous le nom de

Traversant la rue des Tombeaux pour en visiter le côté opposé en revenant vers la ville, nous trouvons en face des deux derniers monuments la fameuse

En sortant de cette maison, on trouve à droite

Et on arrive à

Sur la rue des Tombeaux se présentent ensuite une rangée de boutiques c et une citerne d. Devant les boutiques régnait un portique ; dans celle qui est la plus voisine de la citerne aujourd'hui recouverte, est un comptoir en maçonnerie qui la fait reconnaître pour un thermopole. En avant de celui-ci s'élevait une treille ombrageant des bancs pour les buveurs ; des trous avaient été pratiqués dans le trottoir pour recevoir les poteaux qui la soutenaient. Près de cette boutique est une porte de la maison e, fort large, avec une chaussée pavée rejoignant celle de la rue. «A l'entrée de cette porte, dit Mazois, sont deux cônes tronqués engagés dans le mur ; quelques personnes croient qu'ils renfermaient chacun un pied de vigne ; mais ne serait-ce pas plutôt deux de ces simulacres coniques nommés agyei que l'on plaçait aux portes des maisons, et qui étaient ordinairement consacrés à Bacchus et au Soleil, divinités qui, indépendamment de leurs autres attributions, présidaient encore aux rues ?»

La porte de la maison de Cicéron n'est séparée du tombeau et de l'hémicycle de Mamia que par une petite rue. C'est sur le mur qui existait à droite à l'entrée de cette rue, qu'étaient peints les deux serpents dont j'ai déjà parlé.

A ce même angle s'élève un piédestal qui portait la statue brisée en plusieurs morceaux et trouvée le 16 avril 1763 du tribun Titus Suedius Clemens, ainsi qu'une inscription aujourd'hui au musée, mais remplacée à Pompéi par une copie :

EX AVCTORITATE
IMP. CAESARIS
VESPASIANI AVG.
LOCA PVBLICA A PRIVATIS
POSSESSA T. SVEDIVS CLEMENS
TRIBVNVS CAVSIS COGNITIS ET
MENSVRIS FACTIS REI
PVBLICAE POMPEIANORVM
RESTITVIT.

«Le tribun Titus Suedius Clemens, par ordre de l'empereur Vespasien Auguste, ayant pris connaissance des causes et fait relever les mesures, a restitué à la ville de Pompéi les terrains du domaine public qu'avaient envahis des particuliers.»

Il nous reste à voir, avant de rentrer dans la ville,

Après avoir franchi la porte d'Herculanum, nous trouvons à gauche, dans la rue Domitienne, un

Un peu plus loin est la

auprès de laquelle se trouve un petit autel consacré aux Lares compitales. En avant de cet autel est une fontaine devant laquelle nous tournons à gauche dans la rue de Narcisse, où nous trouvons, après plusieurs habitations insignifiantes, la

A côté de cette habitation on voit le posticum ou porte dérobée de la maison des Danseuses, dont nous trouverons l'entrée principale sur la rue de Modeste, puis la

Tournant à droite, au bout de la rue de Narcisse et au pied des murailles, on rencontre la rue de Modeste, à l'entrée de laquelle se présente à gauche la

De l'autre côté de la rue, plusieurs habitations ruinées séparent la maison du grand-duc Michel de la

Continuant la rue, on trouve du même côté une porte donnant accès à un escalier qui conduisait à un étage aujourd'hui disparu ; puis, après un long mur qui en forme la clôture occidentale, on trouve la

Suivant la ruelle de Mercure, après une maison assez grande dont le compluvium encadré d'opus signinum est assez singulièrement placé en dehors de l'axe du prothyrum, on trouve à gauche, au-delà de la rue de la Fullonica dont elle fait angle, la

Par la rue de la Fullonica, on arrive à la rue des Thermes, à l'angle de laquelle on trouve à gauche la

En face de cette habitation sont les

Entre la maison du Poète et l'Arc de triomphe sont plusieurs pièces composant un thermopole qui semble avoir servi de lieu de rafraîchissement à ceux qui fréquentaient les bains. Dans l'une d'elles un squelette fut trouvé sous un escalier de pierre ; ce malheureux avait auprès de lui un trésor d'une valeur assez considérable consistant en bagues et boucles d'oreilles d'or, et environ cent quarante monnaies de cuivre et d'argent. Près de là furent découverts en 1826 des vases contenant des olives baignant encore dans l'huile.

Continuant la rue des Thermes, on arrive à l'

Tournant à gauche dans la rue de Mercure, on trouve la

Au coin de l'habitation que nous venons de décrire est la fontaine dont le cippe porte une tête de Mercure qui a donné le nom à la rue. Sur un mur en face est peint ce Dieu paraissant s'enfuir en emportant une bourse. Près de là furent trouvés cinq squelettes entourés de monnaies, de bracelets et de bagues.

De l'autre côté de la ruelle de Mercure se trouve la

A côté de cette boutique est une maison à l'entrée de laquelle on voit peintà gauche sur un pilier Mercure avec tous ses attributs ; à ses pieds est un globe autour duquel se replie un serpent. Sur le pilier de droite sont représentées une corne d'abondance et une patère. D'autres peintures ornaient cette maison, mais elles ont disparu.

Après plusieurs autres habitations, on trouve la

Traversant la rue de Mercure, on voit en face de la maison d'Apollon et également au pied des remparts la

Sur la ruelle de Mercure, on trouve au coin de la rue du Faune la

Revenant au carrefour formé par la rue et la ruelle de Mercure, on trouve à l'angle de gauche, en face de la fontaine, le

Ainsi que je l'ai dit, le lupanar paraît avoir dépendu de la maison voisine avec laquelle il communique ; celle-ci est désignée sous le nom de

Continuant de nous diriger vers le Forum par la rue de Mercure, nous trouvons, près de l'arc de triomphe que nous avons déjà vu, et au coin de la rue de la Fortune, la

A l'angle formé de l'autre côté de la rue de la Fortune par la rencontre de la rue du Forum, est le

Suivant la rue du Forum, on trouve à gauche, en face de l'une des entrées des Thermes, est la

Quelques pas encore et au coin de la rue du Forum et de la rue des Augustales, au pied du grand arc de triomphe, on trouve la

Revenant au carrefour et tournant à droite dans la rue de la Fortune, on trouve, immédiatement derrière le temple de cette divinité, la

Revenant à la rue de la Fortune, on trouve presque en face de la maison d'Ariane, au coin d'une ruelle, une fontaine surmontée d'une tête de boeuf, et la

De l'autre côté de la rue est une boutique, n° 13, sur les parois de laquelle existe une peinture très bien conservée représentant un poisson et une sèche ; elle fait partie de la

Tournant à gauche dans le vicolo degli Scienziati, ruelle en partie déblayée qui continue le vico storto, on trouve de suite à droite le

Au delà de cette maison, et du même côté de la ruelle, est la

Revenant à la rue de la Fortune, on y trouve, à l'angle du vico storto, opposé à celui qu'occupe la maison de la Chasse, la

Continuant de parcourir la rue de la Fortune, on trouve au n° 21 une petite maison dans laquelle on entre par la boutique ; elle contient un assez joli laraire en forme de niche, orné de deux colonnes, qui malheureusement a perdu sa partie supérieure.

Au n° 23 est une maison qui présente une particularité d'un ordre peu relevé, mais qui n'en a pas moins quelque intérêt de curiosité. Au fond de son petit péristyle sont des latrines dont la fosse est parfaitement reconnaissable. A côté de ce cabinet est une grande pièce où sont peints des oiseaux et des poissons. Dans le péristyle même, on voit un petit laraire avec une peinture analogue à celle que nous avons vue dans la maison de C. Memmius ; seulement celle-ci est accompagnée de deux serpents.

C'est aussi par une boutique que l'on entre dans la

Cette maison occupe l'un des angles du carrefour formé par la rencontre des rues de la Fortune, de Nola et de Stabia, et connu sous le nom de Quadrivio della Fortuna. Sur ce carrefour, déblayé en août 1834, on voit une fontaine où est représenté Silène appuyé sur son outre, et derrière un autel des Lares compitales, surmonté d'une peinture grossière représentant un sacrifice et au-dessous un serpent.

Auprès de cet autel, ainsi qu'en plusieurs autres points de la rue de Stabia, s'élève un

Continuant la rue de la Fortune qui, à partir du carrefour, prend le nom de rue de Nola, on trouve à gauche deux boutiques fouillées en 1846 ù existent plusieurs fourneaux ronds ayant contenu de grands vases de plomb. Un peu plus loin est la

Parmi les boutiques et les maisons non encore découvertes entièrement qui bordent la rue de Nola, il en est une à droite où l'on a trouvé une peinture représentant un sujet nouveau à Pompéi; Danaé et persée enfant ; vient ensuite du même côté un prothyrum qui annonce une maison d'une certaine importance ; ses parois représentent sur fond rouge des Bacchantes terminées en gaînes et tenant des guirlandes.

Un peu plus loin à gauche nous avions vu autrefois sculptée sur une façade une triple image phallique que nous n'avons plus retrouvée. On voit encore du même côté deux piliers isolés, en saillie sur la rue, remarquables par leurs vives couleurs disposées en damier.

A l'extrémité de la rue fort négligée et encombrée de débris, d'herbes et de broussailles, est la

au sortir de laquelle on trouve à droite un grand pan de muraille romaine en blocage, et les

Revenant sur nos pas jusqu'au carrefour de la Fortune, nous trouvons en entrant dans la rue de Stabia, au n° 12, une boutique au fond de laquelle est une jolie salle, couverte d'un toit moderne, qui a conservé intacte sa voûte ornée de stucs et qui présente au centre un Dieu et un cheval marins. Sur les murs sont peints des chars traînés par des paons, des serpents et des panthères ; ces compositions sont en fort triste état.

Dans la boutique n° 13 on a rencontré en 1846, à plus de 2 mètres au-dessus du sol antique, un squelette de femme avec deux grands bracelets d'or et deux d'argent, quatre boucles d'oreilles, cinq bagues, quarante-sept monnaies d'or et cent quatre-vingt-dix-sept d'argent dans une bourse tissue d'or filé sans soie.

A l'angle d'une ruelle non déblayée entièrement sur laquelle donnent les portes de deux habitations très délabrées, est la

Une seule maison sépare cette fabrique de la

Presque en face de la maison de Lucretius, s'ouvre le Vicolo del Panatico ; en y entrant on trouve à gauche des murs percés de portes donnant accès à des boutiques et arrière-boutiques fouillées de 1866 à 1868.

La première porte à droite de la rue est celle d'une

Presque en face, de l'autre côté de la Via del Panatico, est la

Après cette habitation se présente, du même côté de la rue, la

Revenant au Vicolo del Panatico, nous trouvons presque en face la

Du même côté de la Via del Panatico est une maison fouillée comme la précédente en 1867 ; elle est fort simple ; on y remarque pourtant en tête de l'atrium un beau pied de table haut d'environ 1 mètre, formé d'une tête de panthère posée sur des achantes d'où sort par le bas une énorme griffe posée elle-même sur un socle de marbre gris ; à droite est un joli tabouret et à gauche un petit piédestal, tous deux de marbre blanc. Au tablinum on voit quelques petits génies peints sur des panneaux jaunes ; dans la pièce à droite de celui-ci sont deux danseuses et plusieurs paysages et groupes de vases sur fond rouge ; enfin derrière le tablinum est un tout petit xyste accompagné d'un puteal de terre cuite et entouré de trois côtés d'une caisse à fleurs en maçonnerie.

A peu près vis-à-vis cette habitation est la

A côté de cette maison et au coin du Vico storto est la boulangerie qui a donné à la rue que nous venons de parcourir le nom de Via del Panatico. En sortant de cette rue, et avant de visiter la boulangerie, on peut donner un coup d'oeil à un petit réduit qui se trouve presque en face, un peu vers la droite ; la peinture qui s'y trouve encore n'en indique que trop clairement la destination.

Le Vico storto que l'on commença à fouiller en 1834 est une ruelle étroite et tortueuse où disparaissaient bientôt aux regards les libertins qui s'y aventuraient. La plupart de ces maisons avaient leurs portes indiquées par des lanternes de terre cuite dont quelques-unes de formes bizarres. Les maisons et les boutiques contenaient souvent des objets et des peintures obscènes, ce qui a fait croire que cette rue était habituée par les courtisanes, et probablement par celles du plus bas étage, scratiae.

Revenons à l'établissement qui fait le coin de la Via del Panatico et dont nous nous sommes éloignés un instant, la

Un mur mitoyen sépare la boulangerie de la

L'habitation voisine est, sans que j'aie pu en découvrir la raison, nommée la

Après plusieurs magasins, on voit à l'angle du Vico storto et de la rue des Augustales une boutique qui fut fouillée en 1844 en présence de M. Bayard de la Vingtrie, ingénieur en chef du chemin de fer. Dans cette boutique dont le comptoir revêtu de beaux marbres contient sept jarres de terre cuite, on trouva quelques bijoux et monnaies, et un fragment de vase contenant du vin desséché. Elle fait partie de la

Tournant à droite dans la rue des Augustales on y trouve, au coin de la ruelle d'Eumachia et derrière le Panthéon, la

En sortant de la maison du roi de Prusse par la ruelle d'Eumachia, on voit presque en face, un peu à droite, une habitation portant le n° 15, et que l'on croit avoir été un hospitium. Son plan et le nombre de ses chambres très simples et sans ornement, et surtout les inscriptions tracées par les étrangers sur leurs murailles, rendent cette supposition très vraisemblable.

Revenant à la rue des Augustales on y trouve à droite, au coin de la ruelle, une

Reprenant la rue des Augustales, on y trouve à gauche, après la maison de Mercure, la

La maison mitoyenne a également été fouillée en 1868 ; elle n'offre rien de remarquable.

Un groupe de deux maisons communiquant entre elles et s'étendant sur la rue de Stabia, depuis la rue des Augustales presque jusqu'à la Via del Panatico, a reçu le nom de

Cette dernière maison est suivie, jusqu'à la Via del Panatico, de plusieurs boutiques fouillées en 1866.

De l'autre côté de la rue de Stabia, au coin d'une ruelle non explorée qui fait suite à la rue des Augustales, sont plusieurs boutiques qui ont été fouillées le 22 octobre 1849 devant le pape Pie IX ; elles n'offrent plus rien d'intéressant, mais on y a trouvé un assez grand nombre d'objets curieux parmi lesquels plusieurs vases de verre, un strigile, des fragments de vitre, un petit sanglier de bronze, deux couteaux de fer, un petit vase en terre cuite, un bassin ovale à deux anses et plusieurs autres vases dont une chaudière en bronze, une pelle, une pioche et un levier de fer, enfin un bas-relief de marbre de travail grec que l'on croit représenter Alexandre domptant Bucéphale. [Le roi de Naples ayant fait présent de ces divers objets à ie IX, ils sont aujourd'hui réunis dans une même vitrine au musée Grégorien du Vatican].

Un peu au-delà de la ruelle est la

Rentrant dans la rue des Augustales, on trouve au coin de gauche, n° 25, une

A la suite de la boulangerie est un beau thermopole avec un petit laraire derrière le comptoir et une cave où l'on descendait par une trappe.

Plus loin, au coin de la rue des Augustales et de la Via del Lupanare, est la

Revenant à la rue des Augustales, on y voit à l'autre angle de la Via del Lupanare, au fond d'une esplanade rectangulaire dominant la descente de cette dernière rue, une grande taverne, qui conserve son comptoir et où furent trouvées de nombreuses casseroles de bronze.

Descendant la rue du Lupanar, on trouve de suite à droite au n° 24 une

Plus bas encore, dans la rue du Lupanar, on trouve à gauche, aux n° 18, 19 et 20, l'hospitium désigné sous le nom d'

En face de l'auberge, au coin de la Via del Balcone, est le nouveau

La maison dont dépendait la blanchisserie du Narcisse sépare seule le lupanar de la

Contiguë à la maison du Camille, et faisant face au Vico della Maschera, est la

Avant de quitter le Vico del Balcone, signalons encore, au n° 11, une petite blanchisserie dont le fourneau porte une grande chaudière de plomb très bien conservée et en forme de capsule, et, au n° 14, une loge de courtisane, une cella meretricia, ouverte directement sur la rue, sans aucune dépendance, et absolument semblable à celles que nous avons vues dans le nouveau lupanar.

Au Vico del Balcone fait suite, de l'autre côté de la ruelle d'Eumachia, une impasse à l'entrée de laquelle s'élève un de ces piliers pour les eaux dont j'ai déjà parlé et qui longe la muraille méridionale du Panthéon. Au fond, en face d'une porte latérale de ce monument, est à gauche l'entrée de la

Revenant à la ruelle d'Eumachia et tournant à droite, on y trouve à gauche la nouvelle

Presque en face de la maison de la chasse est la

Parcourant dans toute sa longueur la Via degli Scheletri qui, ainsi que nous l'avons dit, doit son nom aux squelettes qui y furent trouvés en 1863, on arrive à la rue du Lupanar, et l'on y trouve à gauche, entre les n° 26 et 27, une grande muraille de 5m 75 de largeur dont toute la partie inférieure jusqu'à la hauteur de 1m 50 est occupée par deux énormes serpents s'approchant d'un autel sur lequel sont une pomme de pin, deux oeufs et quelques fruits. Dans le fond rouge on lit cette inscription peinte en gros caractères : Otiosus hic locus non est ; discede, morator. «Ce n'est point ici la place des oisifs ; flâneur, éloigne-toi». Cette inscription s'accorderait peu avec les diverses suppositions qui ont été émises au sujet de la maison voisine, désignée généralement sous le nom de

C'est juste en face de cette boutique et derrière les nouveaux bains que se trouve la

Sortant par la maison de Siricus et reprenant la Via degli Scheletri, on y trouve à gauche, au coin du Vicolo della Maschera, la

En sortant de la nouvelle fullonica, on voit à l'autre coin du Vicolo della maschera une grosse pierre angulaire portant en relief une image phallique et en grandes lettres blanches le nom de Daphné. Plus bas est tracée à la pointe une petite inscription obscène. Ces symboles de débauche sont expliqués par le voisinage de trois cellae meretriciae isolées que l'on trouve dans la Via degli scheletri, avant d'arriver à la ruelle d'Eumachia. Au n° 3 est un atelier de sculpture qui contenait des marbres ébauchés et de nombreux outils.

Tournant à gauche, au bout de la Via degli scheletri, on trouve au coin de la rue de la Fontaine d'Abondance et de la ruelle d'Eumachia la

Remontant la rue de la Fontaine d'Abondance presque jusqu'au Forum, on arrive à la

En sortant de la maison du Sanglier, on trouve de suite, à droite, une porte flanquée de deux pilastres portant leur entablement ; elle ouvre sur un petit vestibule ayant à gauche l'entrée d'une boutique, et en face, entre deux murs, un escalier droit bien conservé, destiné aux locataires du premier étage de l'habitation suivante, qui a emprunté à des peintures qui la décoraient le nom de

En face de ces peintures et à l'angle opposé de la ruelle des Douze Dieux est la

Au coin du Vicolo della maschera est l'habitation que nous avons vu être en communication avec la nouvelle fullonica, la

Au-delà de la rue des Théâtres commence la rue des Holconius, qui fait suite à celle de la Fontaine d'Abondance et va en s'élargissant jusqu'au carrefour formé par les rues de Stabia et de la Casina dell'Aquila. Cette rue, déblayée en mai et juin 1855, est entièrement occupée à gauche par les nouveaux bains, mais à droite elle est bordée d'habitations intéressantes. La première qui se présente est celle nommée sans raison bien plausible la

Dans le plan de la maison d'Holconius figure sous le n° 34 un établissement qui n'avait avec elle aucune communication, mais qui occupait l'angle de la rue des Théâtres sur laquelle la même habitation avait plusieurs boutiques, 35 et 000 ; c'est la

Derrière, dans la boutique 35 ouvrant sur la rue des Théâtres sont plusieurs grandes jarres de terre, dolia, enterrées dans le sol.

A côté de la maison d'Holconius est une habitation désignée sous le nom de

Entre cette maison et celle de Cornelius Rufus en est une assez étroite que Fiorelli appelle un

Ainsi que nous l'avons dit, le côté de la rue des Holconius opposé aux maisons que nous venons de décrire est occupé en entier par les

Egout de la rue des Holconius.

Sous la rue des Holconius règne un grand égout dont l'entrée, s'élevant au-dessus du pavé de la rue de Stabia, fait face à la Via della casina dell'aquila ; lorsqu'on le déblaya le 14 juillet 1856, on y trouva quelques débris d'ustensiles de bronze et un certain nombre de monnaies très oxydées.

Auprès de l'égout est un de ces piliers pour les eaux dont nous avons déjà parlé.

Remontant la rue de Stabia, on trouve à droite sur le pilier n° 84 une image phallique ; lorsqu'en 1856 on fouilla la boutique de laquelle il dépend on y trouva un lacrymatoire de verre, un certain nombre de lampes de terre cuite et un petit autel de même matière qui fut déposé dans le temple de Mercure.

Du même côté de la rue est une sorte de prothyrum qui était fermé par une porte battant sur une barre de fer encore encastrée dans le seuil de pierre. Avant les fouilles de 1856, on avait cru que ce passage était l'entrée d'une ruelle ; on voit maintenant qu'il conduit, non pas à une maison, mais à une vaste salle, un magasin sans doute, qui semble avoir été couverte d'une voûte ou d'un toit que soutenaient de chaque côté quatre contre-forts; au fond, descend de la muraille un tuyau de plomb qui réunissait les eaux supérieures et les conduisait sous terre jusqu'à la rue.

Sur la porte d'une boutique n° 76 est une plaque de terre cuite portant en relief un symbole phallique accompagné d'une espèce de bêche, d'une pioche et d'une équerre, rapprochement qu'il serait difficile d'expliquer.

Plus loin, au n° 71 et presque au coin de la ruelle de la Fontaine-du-Boeuf, est un bâtiment en forme d'équerre où deux commerces semblent avoir été exercés simultanément.

Sur le mur de gauche, à l'entrée de la ruelle, est une peinture des serpents symboliques qui est au nombre des plus belles et des mieux conservées qui existent à Pompéi ; elle est surmontée d'un petit laraire et de plusieurs inscriptions en grande partie effacées aujourd'hui ; en voici quelques-unes :

CN. HELVIVM SABINVM AED. POPIDIVM RVFVM
II VIR. D. R. P. O. V. F.
«Je vous prie de faire édile Helvius Sabinus, et duumvir Popidius Rufus, dignes des affaires publiques».

P. PAQVIVM PROCVLVM
II VIR. I. D. THALAMVS CLIENS.
«Thalamus, client, invoque P. Paquius Proculus, duumvir, chargé de rendre la justice».
Q. MARIVM RVFVM AED. R. P. D.
«Q. Marius Rufus, édile digne des affaires publiques».

En face, dans l'arrière-boutique du n° 65, on voyait un Bacchus entre deux peintures obscènes couvertes par des volets. Ces peintures ont à peu près disparu ; il ne reste rien du Bacchus, et dans la peinture de gauche on distingue à peine quelques traces d'un homme et d'une femme.

Un peu au-delà de la ruelle est à droite la

En face de cette maison est celle des Princes de Russie que nous avons décrite en même temps que celle de Siricus avec laquelle elle communique.

Revenant un peu sur nos pas, nous entrerons dans la petite rue à laquelle nous avons donné le nom de ruelle de la Fontaine-du-Boeuf. Cette ruelle, qui se replie à angle droit à la moitié de sa longueur, présente une particularité bien inexplicable. Lorsqu'on y arrive par la rue de Stabia, on voit qu'elle admettait les chars, car le pavé est sillonné d'ornières, mais vers le milieu de cette première branche, la circulation est interrompue par une borne placée au milieu de la chaussée et les ornières n'existent plus jusqu'au coude, où se trouve une seconde borne après laquelle les ornières reparaissent dans toute la partie parallèle à la rue de Stabia. Il est certain que le passage dut être libre autrefois dans toute la longueur de la ruelle ; elle est trop étroite pour que les chars aient pu y tourner, ils n'ont donc tracé les ornières que lorsqu'ils la traversaient tout entière, et c'est quand, pour une cause restée inconnue, la partie comprise entre les deux bornes leur fut interdite, que celle-ci fut repavée à neuf, ainsi que le prouve l'absence d'ornières. Au coude se trouve une fontaine composée d'un bassin carré, comme à l'ordinaire, dans lequel l'eau était jetée par une tête de boeuf traversée encore par le tuyau de plomb qui l'amenait.

A l'extrémité de la ruelle on se trouve dans la Via della casina dell'Aquila qui la coupe à angle droit. Cette rue dans sa partie comprise entre la ruelle et la rue de Stabia a été fouillée en 1858, mais les maisons qui la bordent n'ont été déblayées que plus récemment. De nombreuses inscriptions sont peintes en rouge et en noir sur tous les piliers de cette rue, principalement au côté qui se présente à droite au voyageur venant de la ruelle.

Sur le pilier à droite de la porte de la maison qui fait l'angle des deux rues, est celle-ci qui reproduit le nom d'un des personnages dont nous avons décrit l'habitation.

GAVIVM RVFVM.
L. POPIDIVS (orat ou rogat).
«L. Popidius invoque Gavius Rufus».

Cette habitation petite et incomplète n'offre de remarquable qu'un assez joli pavé de marbre dans la première chambre à gauche en entrant dans l'atrium qui n'a pas de compluvium.

En avant de cette maison, la chaussée présente un exemple du système qui consistait à enfoncer des coins de fer entre les pavés pour les consolider.

La maison voisine est celle à laquelle, faute de désignation officielle, nous avons cru pouvoir donner le nom de

A peu près en face de la maison du Parnasse et de l'autre côté de la rue la

En sortant de la maison, on remarque à gauche sur le trottoir une conduite d'eau en plomb se prolongeant à découvert jusqu'à la rue de Stabia, et on trouve immédiatement une habitation contiguë assez modeste, que je nommerai la

En face de cette maison et à côté de celle du Parnasse, est la

A droite en sortant par la façade on voit sur le trottoir de la rue de la Casina dell'Aquila un tuyau de plomb saillant qui conduisait les eaux de la maison jusqu'à la rue de Stabia, d'où elles tombaient dans le grand égout de la rue des Holconius, devant lequel nous voici revenus.

A gauche, au coin de la rue de la Casina dell'Aquila, est une boutique portant sur la rue de Stabia le n° 90 ; elle a été fouillée en notre présence le 9 décembre 1853 ; on y a trouvé de nombreux fragments d'amphores, les débris d'une cassette garnie de fer et d'argent, plusieurs grosses perles cannelées de porcelaine verdâtre, une coupe de terre, un vase de bronze sans ornements et une petite bague d'argent ; mais on y a fait aussi une bien plus précieuse découverte, celle d'une magnifique lampe de bronze à deux becs, garnie de chaînes pour la suspendre et ornée de deux taureaux à mi-corps du plus beau travail. Les chaînes sont réunies par un cartel sur lequel on lit le nom du propriétaire, DIVNI PROQULI (sic). A droite dans la boutique est un laraire.

En avant de cette boutique est une fontaine accompagnée du grand pilier dont nous avons parlé, au pied duquel se trouvait encore le fragment du tuyau de plomb qui élevait l'eau à son sommet.

Dans la boutique n° 104, parmi une foule d'amphores brisées qui depuis ont été emportées, j'avais lu sur l'une d'elles en petits caractères rouges cette inscription qui paraissait donner la date du vin qu'elle avait contenu :

TI. CLAVDIVS CAESAR
SIN. CANVTIVS COS.

Malheureusement on ne trouve pas dans les fastes consulaires un consulat de Claude et de Canutius. Cette amphore est maintenant déposée dans le temple de Mercure. Continuant à descendre la rue de Stabia qui a été déblayée en grande partie en 1847 et 1848, on voit à droite sur le pilier de la maison n° 109 les traces de cette inscription :

Q. POSTVMIVM PROCVLVM AED.
PRISCVM ROGAT CRISPVS.
«Crispus invoque Q. Postumius Proculus Priscus, édile».

Presque toutes les murailles de cette rue sont couvertes d'invocations de ce genre ; beaucoup d'entre elles offrent le nom de Holconius Rufus si souvent reproduit sur les monuments de Pompéi.

Le pilier portant l'inscription de Q.P.Proculus fait face au prothyrum de la

En sortant de la maison du Cithariste et tournant à gauche dans la rue de l'Amphithéâtre, on voit à droite sur une muraille cette inscription en lettres rouges :

Q. POSTVMIVM PROCVM
AED. Q. SEXTILIVS VERVS FACIT
«Sextilius Verus fait cette inscription, et prie Q. Postumius Procus, édile, de lui être favorable».

Traversant les champs de vignes qui recouvrent la partie de Pompéi encore ensevelie, nous passerons sur l'emplacement de la grande

Continuant le sentier tracé à travers les vignes on arrive à l'

Rentrant en ville par le même chemin, traversant la rue de Stabia, et entrant dans la rue du Temple d'Isis qui fait suite à celle de l'Amphithéâtre, on trouve à droite la

Continuant de parcourir la rue du Temple d'Isis, on trouve au bout à gauche les

En sortant de ce dernier temple, on trouve dans la rue de Stabia un pont sous lequel passe le canal de Sarno, et à côté l'

Nous suivrons la rue jusqu'à la

et, après lui avoir donné un coup d'oeil, nous entrons dans l'

A l'angle occidental du Forum triangulaire est la

Fontaine de la ruelle du Théâtre

Suivant cette ruelle, ouverte au milieu du côté occidental du Forum triangulaire, on trouve au carrefour formé par la ruelle des Douze Dieux une fontaine dont le bord, se trouvant presque de niveau avec le trottoir, était garni de ce côté d'un garde-fou en fer.

A l'angle opposé du carrefour est la

En face, sur la ruelle du Théâtre, existe un grand souterrain dans lequel en 1826 on trouva les squelettes de sept infortunés qui s'y étaient réfugiés, 68 pièces de monnaie d'or portant les effigies de Néron, de Vespasien, de Domitien et de Titus, la statuette en terre cuite d'une femme allaitant son enfant, plusieurs bracelets d'or dont un en forme de serpent, une boucle d'oreille à deux perles, cinq cuillères dont une terminée en pied de chèvre, une coupe de verre de forme singulière et un morceau de cristal de roche en forme de noix.

Dans la même rue, et en face de la seconde maison d'Adonis, on voit dans une niche un autel consacré aux Lares compitales, et presque à côté le long prothyrum d'une maison non découverte, dans lequel un pavé de mosaïque noire et blanche représente deux lutteurs. On a trouvé dans l'atrium une main colossale en marbre blanc avec un anneau au doigt, aujourd'hui déposée dans le temple de Mercure. A la suite de cette maison est un long banc en maçonnerie adossé à la muraille.

A l'angle de la ruelle du Théâtre et de la rue de l'Ecole, qui se dirige vers le Forum, est la

Un peu plus loin est la

En face de cette maison en est une dont l'atrium toscan présente à droite, une large ala dont le frontispice est soutenu par deux colonnes comme à la maison des Diadumènes.

La maison qui suit celle d'Apollon et Coronis présente, à l'entrée de son prothyrum, deux pilastres surmontés de chapiteaux corinthiens, et dans plusieurs de ses parties montre encore mieux que celle de Diane la trace des baguettes sur le ciment des murailles. On voit dans l'atrium deux mangeoires creusées dans une même pierre, et une ouverture de citerne en tuf, fermée par une pierre blanche conservant encore des restes de l'anneau qui servait à la lever.

Vis-à-vis cette maison et derrière les tribunaux est une habitation dont le compluvium était entouré d'une jolie grecque noire et blanche se détachant sur un fond de ciment rouge. Cet encadrement est presque détruit, et le fond du bassin s'étant écroulé laisse voir l'intérieur de la citerne. Dans le tablinum est une charmante mosaïque vert foncé, vert clair, rouge, amarante et noir sur fond blanc.

Enfin, au coin du Forum et derrière l'école de Verna, est la

Vue générale du Forum

Avant de rentrer dans le Forum, examinons au milieu du Vicolo della Regina la fontaine qui occupe le premier plan de notre vue générale de cette place ; puis, tournant à gauche et passant devant les tribunaux, nous sortirons de Pompéi par la rue de la Basilique, mais après avoir visité les deux habitations qui se trouvent à gauche de cette rue et qui sont désignées sous le nom de

Quittant les maisons de Championnet, et traversant la basilique, nous nous retrouvons dans la rue de la Marine, où nous avons encore à examiner quelques maisons devant lesquelles nous n'avons fait que passer en arrivant, parce que pour les comprendre il fallait avoir étudié les habitations plus complètes que Pompéi nous réservait.

Ces maisons, fouillées en 1846 et 1847, occupent le côté droit de la rue en descendant vers la porte de la Marine. Au coin d'une ruelle non déblayée se présente d'abord une grande habitation qui n'est fouillée que jusqu'au fond du tablinum, à la droite duquel était le triclinium, où l'on entrait par deux degrés de marbre bien conservés. Dans les pièces qui entourent l'atrium sont encore quelques jolies arabesques ; contre l'ala de droite est la pierre qui porta un coffre-fort en fer qui a laissé des traces d'oxyde sur la muraille jusqu'à la hauteur de 0m 88. Une boutique dépendant de cette maison a un comptoir renfermant deux jarres de terre cuite.

Les maisons qui font suite à celle-ci de l'autre côté de la ruelle ouvrent sur une terrasse que couvrait un portique et qui dominait le sol descendant de la rue. La première boutique est un autre magasin d'huile avec un comptoir du même genre; sur son pilier de gauche est une enseigne renfermée dans un encadrement de briques et consistant en un bouclier de marbre blanc, long de 0m 45, de la forme de ceux qu'on nommait Pelta et que portaient les Amazones ; il présente en relief deux flambeaux qui en suivent la courbe et au milieu deux masques scéniques adossés.

L'une des maisons voisines a en tête du compluvium un puteal de lave, carré à l'extérieur et rond à l'intérieur, où sont visibles les traces de la corde qui servait à tirer l'eau de la citerne ; nous avons trouvé dans Pompéi peu d'exemples de cette forme exceptionnelle de puteal. Cette modeste habitation n'est dégagée que dans sa partie antérieure et se termine au tablinum, à la droite duquel est le triclinium. A gauche près de la cave est un escalier conduisant à l'étage où l'on n'est pas peu étonné de trouver un péristyle soutenu par vingt colonnes octogones non cannelées et accompagné de plusieurs petites pièces dont l'une conserve son pavé en opus signinum entouré d'une bande de mosaïque.

Après ce rapide coup d'oeil jeté à ces dernières habitations, on se trouve revenu au point de départ de cette longue excursion et on sort de Pompéi le corps brisé, la tête en feu, mais riche de ces souvenirs qui restent à jamais gravés dans l'imagination, et qu'on ne peut avoir payés trop cher au prix de fatigues que quelques jours font oublier.