La nouvelle maison de la chasse |
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Plan | Visite |
Les peintures des murailles de l'atrium ont presque toutes disparu, mais sur le soubassement on voit encore des vases, une perdrix rouge, des lions poursuivant des taureaux, des chiens chassant un sanglier et un chien gardant des brebis. Plusieurs chambres entourant l'atrium sont assez bien décorées. Le compluvium est sans ornements et seulement encadré d'une bande de mosaïque qui contournait aussi un petit puteal situé dans l'angle à droite en entrant.
Dans les fauces, qui sont à droite du tablinum, est un corridor aboutissant à une cuisine où l'on voit encore en place un grand seau de fer fixé à la muraille et le tuyau qui servait à le remplir. A droite est peinte une femme tenant une baguette.
Le tablinum, situé selon l'usage au fond de l'atrium, est entièrement ouvert devant et derrière, et pavé en mosaïque. Les peintures de la muraille de droite sont bien conservées ; on y voit sur des panneaux rouges deux femmes tenant des masques, et au milieu, sur fond blanc, un grand sujet, Bacchus trouvant Ariane endormie dans l'île de Naxos ; un Satyre soulève sa draperie pendant que Silène et d'autres suivants de Bacchus la regardent avec admiration. Les peintures de la paroi de gauche n'existent plus.
Derrière le tablinum est le péristyle dont la disposition est singulière ; il n'a de portique que devant le tablinum, au côté droit et à la moitié du fond ; il reste donc sans portique la muraille de gauche et la moitié de celle du fond qui y est attenante. Sur cette moitié est peint un lion couché auprès d'un cerf qui paraît s'inquiéter médiocrement de ce terrible voisinage ; dans l'arrière-plan on distingue un chien courant. Sur toute l'étendue de la muraille de gauche, on voit peints, de grandeur naturelle, un ours attaquant un sanglier, et à droite un lion qui semble attendre la fin du combat pour décorer vainqueur et vaincu. Au milieu de l'area est un petit bassin de marbre avec jet d'eau. Un pluteus peu élevé et peint d'un rouge très vif réunit les trois colonnes du portique de droite et les deux formant le demi-portique du fond. Derrière celui-ci est un grand oecus pavé en mosaïque ouvrant à droite par une large fenêtre sur un xyste, et à gauche, par une petite porte sur une pièce fort simple qui semble avoir servi de procaeton à une chambre bien décorée qui avait une seconde entrée sur le péristyle. Des peintures de l'oecus, il ne reste qu'un cartel contenant le buste, deux tiers nature, de Bacchus vêtu d'une peau de panthère et couronné de lierre, et derrière lui une tête jeune, coiffée d'une sorte de turban jaune et dont il serait impossible de déterminer le sexe.
Un escalier de cinq marches, que l'on trouve de suite à droite en entrant dans le péristyle par les fauces, descend dans un assez vaste jardin ou xyste carré, où sont à gauche une grande auge de maçonnerie et une plus petite placée devant, communiquant entre elles par un tuyau de terre cuite. Dans le xyste, devant une grossière peinture murale représentant un bocage et des oiseaux, est un peu à gauche du centre un petit autel de maçonnerie couvert d'une grande tuile à rebords ; sur le devant de celui-ci est peint un plat contenant des figues, une pomme de pin et deux branches d'olivier ; derrière le plat est une élégante aiguière ; les peintures latérales, d'une exécution plus que médiocre, présentent à gauche un autel, un arc, un carquois et deux chiens, et à droite une corbeille portée par une console.
Le xyste a, sur le Vicolo della maschera, une sortie qui y porte le n° 12.