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Les cloîtres fermés, semblables pour le
dessin et l'emplacement à celui que nous
venons de décrire, entouraient ordinairement,
au lieu de colonnades ouvertes, les cours
intérieures des villas et des fermes
romaines, et servaient à conserver le grain,
les fruits, les produits enfin qui demandaient
à être préservés de
l'humidité sans être entièrement
privés d'air. Aussi Vitruve, en donnant le
plan d'une villa modèle, recommande fort
sagement de construire des galeries couvertes
(cryptae) dans l'intérieur des fermes
pour de tels produits, et de placer les
étables ainsi que les magasins pour les
denrées moins faciles à
détériorer dans la cour
découverte du vestibule, vestibulum
(Vitruv. VI, 5, 2 ; comparez Varro, R.R. I,
57).
La figure ci-dessus donne une vue des débris
de la villa de L. Arrius Diomedes dans le faubourg
de Pompéi, et montre très clairement
le caractère et la nature des bâtiments
qui en dépendaient. A main gauche, il ne
reste qu'une partie des fondations ; mais l'aile
droite et le centre subsistent presque en entier, et
de plus on voit derrière une portion du
premier étage de la villa. De là part
un escalier, encore complet, qui conduit dans la
crypta, laquelle, comme on ne manquera pas de le
remarquer, n'est pas une cave souterraine, mais un
bâtiment au niveau du sol, avec des
fenêtres ouvrant sur une cour carrée,
entourée dans l'origine par les autres
étages bâtis au-dessus des
cloîtres.
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Quand les fenêtres étaient
fermées avec leurs volets de bois, tout le
corridor devait former une voûte longue,
étroite et sombre ; de là vient que le
mot crypta, dans un langage poétique
et métaphorique, fut transporté, par
une acception dérivée, à
des passages souterrains de différentes
sortes : ainsi le grand égoût, qui
traversait le quartier de Suburra et continuait la
Cloaca maxima de Rome, est appelé
Crypta Suburrae (Juv. V, 106) ; le tunnel qui
passe sous les rochers entre Naples et le
Pausilippe, maintenant la grotte de Pausilippe, est
appelé Crypta Neapolitana (Petr.
Fragm. 13 ; Seneca, Ep. 57) ; et la
crypta devant laquelle Quartilla offre son
sacrifice (Petr. Sat. 16, 3) peut se
rapporter à cette grotte ou à un
cloître contigu à sa maison et à
ses jardins, comme ceux que nous avons
décrits.
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Ecurie pour les chevaux et les chars dans un cirque
(Sidon. Carm. XXIII, 319). Voyez la gravure
et l'article au mot carcer,
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