PISCINA
- (ἰχθυοτροφεῖον). Vivier, dépendance ordinaire des maisons de campagne des riches Romains (Aul. Gell. II, 20, 2 ; Cic. ad Att. II, 1 ; Varro, R.R. III, 17 ; Columell. VIII, 17).
La gravure ci-jointe donne le plan d'un de ces
réservoirs, qui existait autrefois sous la
colline Pincia (collis hortulorum) et qui
servait à purifier l'Aqua Virgo. C'est un
réservoir de petites dimensions et insignifiant
si on le compare à d'autres bien connus ; mais
il n'en fera pas moins comprendre les caractères
généraux de ces constructions, et les
services qu'elles rendaient.
A A représente le conduit de l'aqueduc, qui décharge ses eaux dans la chambre B, où le cours de l'eau est arrêté. C est une ouverture dans le plancher de cette chambre, par laquelle l'eau descend dans un autre caveau D, au-dessous du niveau du conduit, et où se déposent les matières sédimentaires que l'eau contenait. E est une autre ouverture par laquelle l'eau passe dans un second caveau F, aussi au dessous du niveau du conduit, où elle continue à se débarrasser de ce dont elle pouvait encore être chargée. De là l'eau s'élève au travers de l'ouverture G ans une chambre supérieure H, et elle rentre alors purifiée dans le conduit I I, prolongement de A A, qu'elle avait quitté du côté opposé du réservoir. L'ouverture K, au fond de la chambre inférieure de droite, est une vanne (cataracta) par laquelle, de temps en temps, on jetait dans l'égout de la boue et les autres matières qui s'étaient déposées sur le plancher des chambres.
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