EQUES (ἱππεύς)
- En général, quiconque est à cheval, cavalier (Mart. Ep. XII, 14). Les Grecs et les Romains montaient sans étriers et à poil (Varro, ap. Non. p.108), comme on le voit dans la gravure ci-jointe, représentant un jeune Athénien, d'après la frise des Panathénées (comparez les gravures des mots celes et decursio, qui sont romaines) ; ou avec un coussinet (ephippium), qui est en général couvert et caché par une pièce d'étoffe de couleur jetée par-dessus (voyez les gravures suivantes), mais jamais avec une selle régulière faite de bois comme les nôtres. Cette invention est postérieure et contemporaine de la décadence de l'empire.
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Les femmes montaient de côté, comme les nôtres, sur un coussinet ou ephippium, ainsi que le prouvent les extressions muliebriter equitare ou equo insidere (Amm. Marc. XXXI, 2, 6 ; cf Achill. Tat. Amor. Clitoph. et Leucip. I, 1 ; Agathias, III). Quelquefois les hommes eux-mêmes suivaient cette mode, ainsi que le montre la gravure ci-jointe, représentant un citoyen aisé de Pompéi, qui fait à cheval un tour de campagne, d'après un paysage trouvé dans cette ville. |
- Chevalier, membre d'un corps établi dans l'origine, à ce qu'on suppose, par Romulus, et composé de trois cents hommes, choisis parmi les familles patriciennes qui servaient à cheval et étaient montés aux dépens de l'Etat pour former la garde du corps du roi. Leur nombre fut considérablement augmenté à différentes époques, et plus tard la propriété, au lieu de la noblesse, devint la condition essentielle pour être admis dans ce corps, qui constitua ainsi la cavalerie des anciennes armées romaines et forma un ordre séparé dans l'Etat, distingué des sénateurs, par l'insigne de l'angusticlave (clavus angustus), et du peuple par l'anneau d'or que les chevaliers portaient au doigt. Comme cette classe avait cessé de faire un service militaire distinct avant la fin de la république, et que les monuments subsistant encore qui offrent des scènes de guerre sont tous postérieurs à cette période, nous n'avons pas une représentation authentique d'un chevalier romain de cette classe, si ce n'est dans quelques figures sur les monnaies de censeurs, qui sont trop petites et trop imparfaites pour donner des détails minutieux ou caractéristiques. Toutefois les chevaliers, sur ces médailles, apparaissent drapés simplement dans la tunique (tunica) et tenant un cheval par la bride devant le censeur, qui siège sur sa chaise curule ; ce qui s'accorde avec le témoignage de Polybe (VI, 25), qui dit que l'ancienne cavalerie romaine n'avait pas d'armure défensive avant que leurs relations avec les Grecs leur eussent appris à adopter le même costume que les cavaliers de ce pays.
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- Eques praetorianus. Voyez praetoriani.
- Eques sagittarius. Archer à cheval. Corps de troupes composé généralement d'auxiliaires étrangers ; mais les Macédoniens avaient aussi des sagittarii (Quint. Curc. V, 4). Il y avait quelquefois des corps de Romains (Tac. Ann. II, 16) ainsi armés, au moins sous l'empire comme le montre la gravure ci-après, qui représente un soldat romain sur la colonne de Marc-Aurèle.
- Eques cataphractus. Voyez cataphractus.
- Eques alarius. Cavalerie des alliés, qui accompagnait les légions romaines ; elle était appelée ainsi parce qu'elle était toujours placée sur les ailes (Liv. XL, 40 ; Caes. B.G. I, 51).
- Eques extraordinarius. Soldats choisis dans la cavalerie des alliés, et dont on formait un corps d'élite au service des consuls (Liv. XL, 27, 31 et XXXIV, 37).
- Gladiateur qui combattaitcomme un soldat à cheval (Inscript. ap. Orelli 2569, 2577) : on en voit deux dans la gravure ci-jointe, d'après un bas-relief de la tombe de Naevoleia Tyche, à Pompéi. On remarquera qu'ils ressemblent assez, par l'armure, au cavalier légionnaire n°4.