NABLIA et NAULIA (νάβλα, ναῦλα, ναῦλον)

Instrument de musique qui, suivant Athénée (IV, 77), était d'origine phénicienne, et sans aucun doute identique à l'instrument hébreu, nebel, si souvent mentionné dans les Psaumes. De l'Orient il passa chez les Grecs et les Romains. C'était un instrument à cordes ; il en avait dix, suivant Sopater (Athen. l.c.), douze, suivant Josèphe (Antiq. VII, 10) ; il était de forme carrée (Schilte ad Kircher, Musurg. II, p.49), et on le touchait des deux mains, sans plectrum, comme une harpe (Joseph. l.c. ; Ov. A. Am. III, 327, duplici genialia naulia palma verrere ; Caesius in Asterismo Lyrae, p.189). Ovide le mentionne comme un instrument du même genre que la lyra et la cithara, mais se distinguant de l'un et de l'autre, et particulièrement fait pour charmer les festins et les joyeuses réunions ; il en recommande l'étude à toutes les jeunes femmes qui veulent avoir des admirateurs et cultiver l'art de plaire.

Tous ces détails s'appliquent si bien à la figure ci-jointe, tirés d'une peinture de Pompéi, qu'ils rendent extrêmement probable que l'artiste a voulu représenter le nablia ; mais en même temps ils sont difficiles à accorder avec le témoignage d'Athénée (l.c.), qui dit que l'instrument en question était un orgue hydraulique.