[45 av. JC]
A TIRON.
Aussi vrai que je vis, mon cher Tiron, votre santé
m'inquiète. J'aime pourtant à croire qu'en
observant strictement votre régime, vous serez
bientôt rétabli. Mettez mes livres en ordre ;
quant au catalogue, prenez les instructions de
Métrodore, puisqu'il faut en passer par où il
veut. Faites à l'égard du jardinier ce que vous
jugerez à propos. Vous pouvez aller voir les
gladiateurs le jour des kalendes, puis revenir le lendemain.
Je n'y trouve pas le moindre inconvénient pour mon
compte. Mais il faudra voir comment vous vous trouverez. Si
vous avez de l'amitié pour moi, ayez bien soin de
votre santé. Adieu.
Edition des Lettres de Cicéron - Collection des Auteurs latins de Nisard, in Oeuvres complètes de Cicéron, tome V, Paris, Firmin-Didot (1869) - Traduction de M. Defresne