[Alysia - 3 novembre 50 av.JC]
CICERON, SON FILS, SON FRERE ET SON NEVEU, A LEUR CHER
TIRON.
Quintus n'étant pas arrivé, je me suis
arrêté un jour à Alysia, d'où je
vous ai déjà écrit : c'était le
jour des nones de novembre. Comme je compte partir d'ici
avant le lever du soleil, je puis dater ma lettre du 8 des
ides. Si vous avez quelque amitié pour nous tous, mon
cher Tiron, pour moi surtout votre maître, de
grâce, rétablissez-vous. - Je serai dans une
grande anxiété jusqu'à ce que je vous
voie arriver vous d'abord, puis, si ce n'est pas vous, Marion
et une lettre. Nous souhaitons tous ardemment, et moi le
premier, de vous voir, mon cher Tiron, mais de vous voir bien
portant. Ainsi ne précipitez rien. Quand vous serez
rétabli, nous aurons bien le temps de nous voir tous
les jours. Je puis me passer de vos services. Je veux que
vous vous portiez bien, pour vous d'abord, ensuite pour moi.
Adieu.
Edition des Lettres de Cicéron - Collection des Auteurs latins de Nisard, in Oeuvres complètes de Cicéron, tome V, Paris, Firmin-Didot (1869) - Traduction de M. Defresne