Acte IIIActe V

Une chambre à coucher. Un lit au fond, deux portes latérales ; à droite, une fenêtre ; à la tête du lit, un grand candélabre à un seul pied ; au pied du lit, une coupe avec de l'eau lustrale. La chambre est soutenue par des colonnes d'ordre dorique.


Scène 1
STELLA, seule, à genoux au pied du lit et enveloppée d'un grand manteau rouge ; elle écoute avec anxiété

N'ai-je point entendu du bruit vers cette porte ?...
Quelqu'un ne vient-il pas ?... O mon Dieu, pure ou morte !
Non, pas encor !... Seigneur Miséricordieux,
Seigneur, ferez-vous moins que n'ont fait de faux dieux ?
Quand, fuyant d'Apollon la poursuite profane,
Daphné tomba mourante en invoquant Diane,
Diane l'entendit, et d'un laurier soudain
L'écorce, chaste armure, enveloppa son sein ;
De même, lorsque Pan d'une course hardie
Allait joindre Syrinx, la nymphe d'Arcadie,
Syrinx, pour échapper aux désirs ravisseurs,
A son aide appela les naïades ses soeurs ;
Et l'on dit qu'aussitôt la nymphe fugitive
Sentit ses pieds lassés s'attacher à la rive,
Et, selon son désir, transformée en roseaux,
Mêla son dernier souffle au murmure des eaux.
En vous donc, Dieu puissant, je me fie et j'espère,
Car les faibles en vous trouvent un second père.
De Moïse au berceau sur le Nil écumant
Vous avez entendu le sourd vagissement ;
Votre souffle sauva de la flamme grondante
Les trois enfants jetés dans la fournaise ardente,
Et votre esprit divin est descendu du ciel
Pour garder des lions le jeune Daniel :
Plus qu'eux à mon secours ma terreur vous convie,
Car ceux-là ne tremblaient, Seigneur, que pour leur vie,
Tandis... Oh ! cette fois, je ne me trompe pas.
J'entends du bruit... (Se relevant.)
          On vient. (Se tordant les bras, et courant à la fenêtre.)
                    Hélas ! Seigneur, hélas !
J'échapperai du moins à son amour infâme.
Adieu, ma mère, adieu. Seigneur, sauvez mon âme !


Scène 2
AQUILA, STELLA

AQUILA, ouvrant la porte et soulevant la tapisserie
Stella !

STELLA, se précipitant vers lui
          Mon Aquila !

AQUILA
                    Ma Stella !

STELLA, tombant à genoux
                              Dieu puissant !...

AQUILA
Ma Stella ! mon amour ! ma lumière ! mon sang !

STELLA
Vous m'avez exaucée en ma douleur amère,
Soyez béni, Seigneur !...
(Se relevant.)
          Et ma mère, ma mère ?

AQUILA
Ta mère, ma Stella, nous la retrouverons ;
Mais d'abord il faut fuir...

STELLA
          Crois-tu que nous pourrons ?

AQUILA
Je l'espère : une femme, ou plutôt un génie,
Ayant pris en pitié mon ardente agonie,
A travers cent détours, par un obscur chemin,
M'a jusqu'à cette porte amené par la main.
Cette femme pourra, sans doute, inaperçue,
Nous reconduire encor par cette même issue,
Et nous fuirons alors...

STELLA
          Où ?

AQUILA
                    N'importe !... au hasard,
Pourvu que nous mettions entre nous et César
Quelque chaîne élevée ou quelque mer profonde,
Les Alpes, l'Océan, et, s'il le faut, le monde.

STELLA
Alors, pas un instant à perdre.

AQUILA
          Non, suis-moi.
(Essayant d'ouvrir.)
Par le Styx ! cette porte...

STELLA
          Est refermée ? ..

AQUILA
                    Oui... Voi !

STELLA
Peut-être seulement est-elle difficile,
Et va-t-elle céder ?...

AQUILA
          Inutile ! inutile !
O malheur ! oh ! voilà de tes coups imprévus !

STELLA
          Mais comment se peut-il ?

AQUILA
                    Nous aurons été vus,
Et César...

STELLA
          Oh ! tais-toi, tu doubles mes alarmes.

AQUILA
Nous tient tous deux...

STELLA
          Tous deux !

AQUILA
                    Et sans armes, sans armes !

STELLA
Mon frère, mon ami, ne désespérons pas.

AQUILA, apercevant la seconde porte
Oui, cette porte, vois...
(Essayant d'ouvrir.)
          Fermée encore.

STELLA
                    Hélas !

AQUILA
N'est-il donc nulle issue ? Attends, cette fenêtre...
Par elle nous pourrons nous échapper peut-être.

STELLA
Impossible !

AQUILA
          Et pourquoi, puisqu'elle est sans barreaux ?

STELLA
Des soldats sont placés dans la cour.

AQUILA
          Des bourreaux !
Ah ! nous sommes maudits !...

STELLA
          Frère !

AQUILA
                    Plus d'espérance.

STELLA
Frère, écoute-moi donc.

AQUILA
          Infernale souffrance !

STELLA
Aquila, pour mourir je te croyais plus fort.

AQUILA
Stella, si je n'avais à craindre que la mort !
Mais sous mes yeux, peut-être, aux bras de cet infâme
Te voir...

STELLA
          Ecoute-moi, pauvre et débile femme
Qui voudra me tuer n'a pas besoin de fer,
Et me peut de ses mains aisément étouffer.

AQUILA
Que dis-tu ?

STELLA
          Jure-moi...

AQUILA
                    Stella !

STELLA
                              Qu'à l'instant même
Où cette porte...

AQUILA
          Assez...

STELLA
                    Si mon Aquila m'aime,
Doit-il pas préférer ma mort au déshonneur ?

AQUILA
Oh !

STELLA
          Mourir de ta main, ce serait un bonheur !

AQUILA
Tais-toi.

STELLA
          Mon Aquila, songe...

AQUILA
                    C'est un vertige !

STELLA
Que c'est le seul moyen, le seul...

AQUILA
          Tais-toi, te dis-je,
Tais-toi.

STELLA
          Donne-lui donc, ô puissant Jéhovah,
Ta force... car je sens que la mienne s'en va.
(Sanglotant.)
Mon Dieu, mon Dieu, mourir !...

AQUILA, lui relevant la tête
          Oui, nous mourrons sans doute ;
Mais, avant de mourir...

STELLA
          Tu me fais peur.

AQUILA
                    Ecoute :
Que le dernier instant de notre dernier jour,
Stella, soit tout entier réservé pour l'amour.
(Il la prend dans ses bras)

STELLA, se retirant
Que dis-tu ? que fais-tu ?

AQUILA
          Dans cette heure suprême,
Si tu m'aimes...

STELLA
          Eh bien, achève... Si je t'aime ?

AQUILA
Et si, jusqu'à ce jour, pur et religieux,
Ton amour virginal fut béni par les dieux,
Eh bien, que cet amour, bravant la mort jalouse,
A cette heure se change en un amour d'épouse ;
Et, puisqu'il faut mourir, Stella, plus de regrets,
Plus rien que le bonheur, et le néant après !...

STELLA, se dégageant de ses bras
Malheureux ! cette nuit de lumière suivie,
Que tu crois le néant, c'est la seconde vie ;
C'est le jour éternel qui n'a point de couchant,
L'espérance du juste et l'effroi du méchant !

AQUILA
C'est le royaume obscur des déités funèbres.

STELLA
O pauvre âme aveuglée et pleine de ténèbres !
La tombe est la barrière où Dieu séparera
De qui le méconnut celui qui l'adora !

AQUILA
Eh bien, puisque ton Dieu, par une loi barbare,
Change en crime l'erreur... puisque ton Dieu sépare
Ce que la terre en vain tenta de rapprocher,
Que ton Dieu de mes bras vienne donc t'arracher !...

STELLA, inspirée
Que plutôt pour toujours sa bonté nous rassemble,
Et qu'au pied de son trône il nous emporte ensemble.

AQUILA
Ensemble pour toujours, au ciel, au sombre lieu,
Partout où tu voudras, mais ensemble !...

STELLA
          O mon Dieu,
Vous le voyez, l'aveugle entr'ouvre la paupière,
Et, dans l'ombre perdu, marche à votre lumière.

AQUILA
Mais ne m'as-tu pas dit... ?

STELLA
          Qu'à l'heure du trépas
Mon Dieu punissait ceux qui ne l'adoraient pas ;
Mais pour nous sa justice, égale et tutélaire,
A des trésors d'amour ainsi que de colère,
Et, toujours équitable, il fit l'éternité,
Comme de son courroux, fille de sa bonté !
Mon Aquila, mon frère, écoute : à l'instant même,
Tu m'as, pauvre insensé, demandé si je t'aime ?
Eh bien, dans ce moment terrible et solennel,
Oui, je t'aime, Aquila, d'un amour éternel !
Eternel, car je veux que l'heure du supplice,
Loin de nous séparer, pour toujours nous unisse.
Oh ! le Seigneur m'inspire et seconde mes voeux ;
Il me donne sa force... Ecoute-moi : je veux
Que mon Dieu soit le tien, ma croyance la tienne,
Afin qu'au ciel encor ta Stella t'appartienne.

AQUILA
Se peut-il ?

STELLA
          Qu'eût été ce bonheur d'un instant
Près du bonheur sans fin qui là-haut nous attend ?
Qu'eût été cette ardeur éphémère et coupable
Auprès de cet amour immense, inépuisable,
Dont Dieu, pour remplacer l'autre amour qui n'est plus..

AQUILA
Mais je suis païen, moi !

STELLA
          Qu'importe, si ton âme
Est prête à s'allumer à la céleste flamme ?
Qu'importe, si tu veux te sauver aujourd'hui ?

AQUILA
Mais, pour être sauvé, que faut-il ?

STELLA
          Croire en lui.

AQUILA
Ecoute, je ne sais si ce Dieu qui t'inspire
Jamais des autres dieux renversera l'empire.
Si cette éternité promise à notre amour
Fut de tout temps, ou bien doit exister un jour,
Et si de mon ardeur l'inextinguible flamme,
Quand mon coeur sera mort, doit revivre en mon âme.
Mais je sais, en échange, ô Stella, que je crois
A tout ce que tu dis avec ta douce voix ;
Que je veux sur nous deux que le même coup tombe,
Afin de partager l'avenir de ta tombe,
Et que c'est ou ta nuit ou ton jour qu'il me faut
Pour dormir ici-bas ou m'éveiller là-haut.

STELLA
Eh bien donc, puisqu'il plaît au Seigneur, qui m'envoie,
De te conduire au ciel, ami, par cette voie,
Et que la pauvre femme à qui son jour a lui,
Néophyte d'hier, est apôtre aujourd'hui ;
Puisque, pour enseigner la sublime croyance,
L'intention suffit où manque la science ;
Puisqu'il daigne abaisser son oeil divin sur nous,
Je vais t'interroger.

AQUILA
          Je t'écoute.

STELLA
                    A genoux.
Crois-tu que de mon Dieu la puissance féconde
Ait par sa volonté du néant fait le monde ?

AQUILA
Oui.

STELLA
          Crois-tu que le Christ, Sauveur prédestiné,
Conçu de l'Esprit saint, d'une Vierge soit né ?

AQUILA
Oui.

STELLA
          Crois-tu que, versé par sa mort volontaire,
Son sang ait racheté les crimes de la terre ?
Et crois-tu que, pour nous étendu sur la croix,
Il souffrit et mourut ?... Le crois-tu ?

AQUILA
          Je le crois.

STELLA
C'est bien. Fils exilé de la céleste enceinte,
Je te baptise au nom de la Trinité sainte.
Fermé par l'ignorance et rouvert par la foi,
Chrétien, le ciel t'attend...
(Voyant la porte s'ouvrir et César qui paraît.)
          Martyr, relève-toi !


Scène 3
Les Mêmes, CALIGULA, les Flamines, les Licteurs

AQUILA
L'empereur !

STELLA
          O mon Dieu, voilà l'heure venue !

CALIGULA
Ah ! de tant de vertu la cause est donc connue ?
Notre pudeur, le jour, s'effarouche aisément,
Mais, la nuit, s'apprivoise aux bras d'un autre amant.
J'en suis aise.

AQUILA
          César, pas de soupçon infâme :
Ce n'est pas ma maîtresse.

CALIGULA
          Et qu'est-elle ?

AQUILA
                    Ma femme !

CALIGULA
Alors en vain Vesta voudrait la secourir.
C'est ta femme ?

AQUILA
          Oui.

CALIGULA
                    Tant mieux ! elle pourra mourir.

AQUILA
Mourir ?

STELLA, sur la poitrine d'Aquila
          Hélas ! mon Dieu !

AQUILA
                    Mourir, et pour quel crime ?
Parce que, respectant une ardeur légitime,
Elle a, par ses soupirs, ses larmes, sa pudeur,
Repoussé de César l'incestueuse ardeur !
Auguste, ton aïeul, ce grand maître en justice,
Eût mis l'apothéose où tu mets le supplice !
Car il se souvenait qu'aux jours républicains
Le poignard de Lucrèce a tué les Tarquins !

CALIGULA
Tu te trompes, Gaulois, César n'a point de haine ;
César sait trop comment réduire une inhumaine !...
Il réserve le fer pour les Brutus !... d'accord !...
Mais, pour les Danaés, il fait pleuvoir de l'or !
Si, prenant en dédain une faveur si haute,
Cette enfant aujourd'hui n'eût commis d'autre faute
Que celle que tu dis, par moi-même honorés,
Et son nom et ses jours m'eussent été sacrés ;
Mais un plus grand forfait l'a faite criminelle,
Et c'est l'impiété que je poursuis en elle.

STELLA
En moi l'impiété ?

CALIGULA
          De la Gaule en ce lieu
N'as-tu pas rapporté le culte d'un faux dieu ?

STELLA
Tu blasphèmes, César... C'est le Dieu véritable !

CALIGULA
Prêtres, vous l'entendez... Emmenez la coupable.

AQUILA
Punis-moi donc aussi ; car ce Dieu, c'est le mien,
Et, depuis un instant, César, je suis chrétien.

STELLA
Ne t'avais-je pas dit que notre Dieu rassemble ?

AQUILA
Que béni soit le Dieu pour qui l'on meurt ensemble !

CALIGULA
Ensemble ? Oh ! que non pas, et César s'entend mieux,
Enfant, que tu ne crois, à bien venger les dieux !

AQUILA
Que dis-tu ?

CALIGULA
          Qu'à ton gré quelque autre eût fait peut-être,
Mais qu'en torture, moi, je suis un plus grand maître.

AQUILA
Infâme !

STELLA
          Au nom du ciel, mon Aquila, tais-toi !

CALIGULA
Oh ! de l'art des bourreaux j'ai fait étude, moi !
Et ne commettrai pas cette faute infinie
De vous faire à tous deux une seule agonie :
Je sais ce qu'au vivant le mourant fait souffrir,
Et qu'on meurt mille fois en regardant mourir !

STELLA à Aquila
Je ne suis qu'une femme... exauce ma prière.

AQUILA
Que veux-tu ?

STELLA
          Permets-moi de mourir la première.

CALIGULA
Enfant, César est bon, il t'accorde ton voeu ;
Rends-lui grâce !

AQUILA
          Stella !... mais où donc est ton Dieu ?

STELLA
Silence !

AQUILA
          De nos bras ose rompre la chaîne,
Viens...

CALIGULA
          Licteurs, séparez le lierre du chêne !

(Un Licteur lève sa hache entre les deux jeunes gens. Stella recule précipitamment. Aquila reste les bras étendus vers elle.)

STELLA
Ah !

(Les Flamines s'emparent d'elle et les Licteurs d'Aquila.)

AQUILA
          Démons de l'enfer !

STELLA
                    Ma mère, ma mère !... Ah !...
Ma mère, au nom du ciel, secourez-nous !...

AQUILA, se débattant
          Stella !

CALIGULA
Attachez cet esclave, emmenez cette femme.

AQUILA
Infâme !

CALIGULA
          Obéissez.

AQUILA
                    Infâme !

CALIGULA
                              Allez.

AQUILA
                                        Infâme!

STELLA
Adieu donc, mon époux !... Adieu, ma mère, adieu !
Nous nous retrouverons à la droite de Dieu !

(Les Prêtres entraînent Stella par la porte qui est près de la fenêtre.)


Scène 4
CALIGULA, AQUILA, Licteurs

AQUILA qu'on attache à une colonne
De plaintes et de pleurs si ton âme est avide,
César, va voir mourir une femme timide ;
Car tu n'as plus ici, César, à torturer
Qu'un homme qui ne sait se plaindre ni pleurer.

CALIGULA
Peut-être, en cherchant bien, trouvera-t-on des armes
Qui de ce roc brisé feront jaillir des larmes !

AQUILA
Eh bien, éprouve donc alors, tigre insensé
Qui, des bourreaux ou moi, sera plus tôt lassé !

CALIGULA
Jamais dans un défi César ne se hasarde
Qu'il ne soit sûr de vaincre...

AQUILA
          Eh bien, j'attends.

CALIGULA, ouvrant la fenêtre
                    Regarde !

AQUILA
Stella ! Stella marchant au supplice... Stella...
Devant moi... sous mes yeux... Grâce, Caligula !
Grâce !... ordonne plutôt qu'à sa place je meure !
Oh ! vois, comme un enfant, je supplie et je pleure !
Pour ces tortures-là j'étais mal résigné.
Oh !

CALIGULA, riant
          Qu'en dis-tu, Gaulois ? Je crois que j'ai gagné !

(Il sort ; les Licteurs le suivent.)


Scène 5
AQUILA, puis JUNIA, puis MESSALINE

AQUILA
Et lié... garrotté, sans pouvoir la défendre !
La voir... Oh ! c'est affreux ! Mon Dieu, daignez m'entendre !
Mon Dieu, secourez-nous ! Elle approche !.., voilà
Que le licteur... A moi !... Prends sa hache... Stella !...
Quelqu'un... Oh ! par pitié, que je meure avec elle !
A moi !... César... Phoebé... Junia...

JUNIA, dans la coulisse
          Qui m'appelle ?

AQUILA
O ma mère, est-ce toi ? Viens !... accours !...

JUNIA, à la porte à droite
          Me voici.

AQUILA
Ma mère...

JUNIA
          Où donc es-tu ?

AQUILA
                    Par ici, par ici !
Prends ton poignard et coupe à l'instant cette corde ;
Coupe !
(S'élançant vers la fenêtre.)
          Stella !

JUNIA, reconnaissant sa fille au milieu des Licteurs
                    Stella !

AQUILA
                              Trop tard !

JUNIA
                                        Miséricorde !

(Aquila referme vivement la fenêtre ; Junia et lui restent un instant immobiles, sans parler, puis Aquila ramasse les cordes qui l'ont attaché, Junia le poignard qu'elle a laissé tomber.)

AQUILA
Malheur à toi, César !

JUNIA
          César, malheur à toi !

AQUILA, cherchant autour de lui
Où nous cacherons-nous pour le tuer ?

MESSALINE, soulevant la tapisserie de la porte
          Chez moi !


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