25. Abandonnant donc la guerre des Sarmates et des Marcomans, il marcha contre Cassius. Il y eut aussi quelques troubles dans Rome, où l'on craignait que celui-ci n'accourût en l'absence de l'empereur. Mais ce rebelle ne tarda pas à être mis à mort, et sa tête fut portée à Antonin. Ce prince ne témoigna aucune joie du supplice de Cassius, et il ordonna d'inhumer sa tête. L'armée tua aussi Mécianus, fils de Cassius, lequel commandait dans Alexandrie, où il s'était donné un préfet du prétoire, qui fut massacré avec lui. Marc-Aurèle défendit au sénat de punir sévèrement les complices de cette révolte, et il demanda en même temps qu'aucun sénateur ne fût mis à mort, ne voulant pas imprimer cette tache à son règne. Il fit rappeler ceux qui avaient été déportés, et l'on n'exécuta qu'un très petit nombre de centurions. Il pardonna aux villes qui avaient fait cause commune avec Cassius ; il pardonna aux habitants d'Antioche, qui, favorables à ce rebelle, avaient débité une foule de calomnies contre l'empereur. Cassius leur avait accordé des spectacles, des assemblées publiques, et toutes sortes de libertés. Marc-Aurèle leur interdit tout cela par un édit des plus sévères. On peut juger de leur esprit séditieux par le discours que cet empereur tint alors à ses amis, et que rapporte Marius Maximus. Antonin refusa d'entrer dans Antioche, en allant en Syrie ; il ne voulut pas voir non plus l'île de Cypre, où était né Cassius.

 

© Agnès Vinas

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Les Empereurs et Césars du IIe siècle dans l'Histoire Auguste

Hadrien (117-138), biographie d'Aelius Spartianus

Aelius Verus (adopté par Hadrien en 136, mort en 138), biographie d'Aelius Spartianus

Antonin le Pieux (138-161), biographie de Julius Capitolinus

Marc-Aurèle (161-180), biographie de Julius Capitolinus

Lucius Verus (161-169), biographie de Julius Capitolinus

Avidius Cassius (empereur autoproclamé en 175), biographie de Vulcatius Gallicanus

Commode (180-192), biographie d'Aelius Lampridius