« Ce peuple impérieux, qui dispensait naguère
Légions et faisceaux dans la paix, dans la guerre,
Stupide, enseveli dans un repos fangeux,
Il ne demande plus que du pain et des jeux ! » (Juvénal, Sat.X)

Cette formule satirique de Juvénal, extrêmement critique envers la décadence de la société de son temps (fin Ier / début du IIe s. apr.JC) est devenue de nos jours une expression courante pour désigner un mode de gouvernance politique achetant la paix sociale à coup d'aides, de subventions et de divertissements pour endormir les masses et les empêcher de prendre conscience de leur véritable situation. Ainsi, d'éventuelles violences sociales auraient-elles été canalisées, en particulier sous l'Empire, par le spectacle d'une violence organisée, circonscrite dans certains lieux spécialement conçus pour cela, cirques ou arènes des amphithéâtres. Sans réfuter totalement ce cliché de l'utilisation massive de jeux financés par les classes dirigeantes et l'extra-ordinaire popularité de ce qu'on a appelé de manière trop restrictive les jeux du cirque (ludi circenses), il faudra tenir compte du fait que la réalité romaine était plus complexe, et ne pas négliger dans cette analyse la double perspective de la religion et de l'évergétisme.

Goscinny et Uderzo - Astérix gladiateur - 1964

1. Contextualisation


2. Documents à exploiter



Les courses dans le Cirque Les jeux de l'amphithéâtre