Ambrogio Lorenzetti - Allégorie du mauvais gouvernement - La tyrannie - 1338-1339 - Palazzo Pubblico, Sienne



Si la tyrannie désigne un régime politique spécifique propre à la Grèce archaïque et classique, le terme a pris par la suite une acception plus générale et subjective, fortement dépréciative, synonyme de despotisme, stigmatisant surtout la violence, l'arbitraire et l'abus d'autorité, que le « tyran » soit un grand noble, un monarque, un dictateur, une caste oligarchique, etc. Mais cette diversité de cas se double d'une diversité de traitements dès lors que les tyrans concernés deviennent des personnages de littérature ou de cinéma : les artistes n'étant pas des historiens, ils peuvent grossir le trait ou au contraire l'estomper, varier les registres pour épouvanter, faire rire ou réfléchir sur la violence qui chaque fois se manifeste, bref créer entre le lecteur / spectateur et le personnage des relations complexes qui enrichissent la qualification de tyrannie, trop simpliste de prime abord, plus près de l'humain. Vous exploiterez pour travailler cette question les exemples de cette page, sans vous interdire d'y ajouter ceux qui se trouvent dans le module des tyrannicides, complémentaire de celui-ci.




Commode
dans Gladiator


Picrochole
dans Gargantua


Richard III
de Shakespeare


Hynkel
dans Le Dictateur
Créon
dans Antigone d'Anouilh
Caligula
d'Albert Camus