Lorsque Michelet écrit les pages de son
Histoire de France qui concernent le Moyen Age et
en arrive à l'épisode des Vêpres
Siciliennes, Buchon a déjà publié
sa traduction de la
Chronique de Ramon Muntaner et de la Conspiration de Prochyta,
deux textes essentiels pour la connaissance de cette
période. Mais si Michelet puise largement dans
ces documents, il ne peut adhérer à leur
orientation trop ostensiblement pro-catalane à
son goût. Visiblement, l'épisode l'inspire
peu : le roi Pere est un prince rusé qui trompe
son monde, Jean de Procida un conspirateur, et Michelet
passe bien vite sur les atrocités commises par
Charles d'Anjou en Sicile. Son récit perd ici
son lyrisme habituel. |
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