La porte de Nola |
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Cette porte, située au côté
N.-E. de la ville, à l'extrémité
de la rue de Nola, est, comme la porte des Lions
à Mycènes, placée en retraite au
fond d'un passage protégé par deux fortes
murailles construites en très grand appareil,
pleins sur joints. A en juger par cette disposition,
elle devait remonter à une haute
antiquité. Elle était double, ce qui
forçait l'ennemi à franchir
l'étroit passage qui conduisait d'une porte
à l'autre en restant exposé sans
défense aux projectiles des
assiégés, comme nous le verrons aussi
à la porte d'Herculanum. |
L'avant-porte n'existe plus, et la seconde, construite en blocs de pierre de grand appareil, présente du côté de la ville des restaurations en briques qui datent évidemment de l'époque romaine.
Du même côté, près d'une
tête fort dégradée qui forme la clef de
l'arc et qui doit être regardée comme une des
plus anciennes sculptures de Pompéi, on avait
encastré une inscription osque que M. de Clarac a
traduite ainsi :
«Caius Popirius, fils de Caius, Meddixtucticus,
a rétabli cette porte et l'a consacrée à
Isis.»
De là le nom de Porte d'Isis donné
parfois à cette entrée de Pompéi ;
«mais, dit Dyer, cette erreur un peu comique provient
de la mauvaise traduction des deux derniers mots Isidu
pruphatted, qui n'ont aucun rapport avec Isis et
signifient seulement et l'a approuvée.»
Nous avons eu déjà l'occasion de citer
plusieurs inscriptions latines où se retrouve cette
formule : eidem que probarunt.
La porte extérieure avait 4 m. 40 de largeur ; elle était à 7 m. 50 en avant de la porte intérieure ; celle-ci n'a qu'une seule arcade, large de 3 m. 30, haute de 7 mètres et profonde de 5 m. 50 ; elle est construite en briques, en blocage et en blocs de travertin, le tout revêtu de stuc. On voit au seuil la pierre sur laquelle battait la porte. Sous la voûte, au côté gauche, en sortant, règne un trottoir qui se continuait contre la muraille de ce côté, mais qui n'existe pas à droite. Le pavé en blocs polygonaux est profondément et presque régulièrement sillonné d'ornières parallèles, creusées par les roues des chars.