Fabrique de poteries |
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La dernière boutique, fouillée le 15 octobre 1838, est excessivement curieuse ; c'est une fabrique de poteries. Le four qui se trouve dans l'arrière-boutique est d'une construction très remarquable. C'est un fourneau à réverbère, bâti en pierres et en briques, formant un massif carré de 2m 60 sur 2m 40, et 0m 90 de hauteur. La voûte du fourneau est plate et percée de petits trous pour laisser entrer la flamme dans le four, qui se trouve au-dessus. Celui-ci avait à l'intérieur 1m 25 en tous sens et 1m 80 de hauteur au milieu de sa voûte. |
Cette voûte, qui existait encore en partie en 1854, mais qui aujourd'hui est entièrement écroulée, était la partie la plus singulière de la construction, étant formée de vases de terre cuite emboîtés les uns dans les autres, comme on le fit dans le VI° siècle pour la fameuse coupole de Saint-Vital de Ravenne (1). Des ouvertures ménagées dans les parois du four et munies de tuyaux de terre cuite permettaient de modérer la chaleur à volonté. On trouva dans le four 34 petites marmites de terre cuite dont une munie d'un long manche, et dans la boutique plusieurs autres poteries. Dans une pièce à gauche, et communiquant également avec la boutique, est un four plus petit que l'on n'a point entièrement dégagé, mais dont la construction ne présente rien de remarquable.
(1) Pour
faire mieux comprendre l'agencement des
matériaux de ces voûtes curieuses, nous
avons donné aux côtés de notre
vignette un exemple des poteries de Pompéi 1 et
de celles de Ravenne 2. Overbeck dit que la grande
coupole de Sainte-Sophie de Constantinople est
construite dans le même système. Cet
antiquaire suppose (2e partie, p. 7) que la voûte
du four de Pompéi était faite de poteries
disposées en spirale comme l'hélice du
colimaçon et formait une sorte de coupole ; il
n'en est rien. La voûte était un simple
berceau composé de lignes parallèles et
semi-circulaires de poteries
emboîtées. |